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Paroisse St Pierre-St Paul
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13 octobre 2014

MESSES DE LA TOUSSAINT et BENEDICTION DES CIMETIERES 2014

31/10/14

Blausasc

15H00 Messe suivie de la bénédiction du cimetière

1er Novembre

Lucéram

8H30 bénédiction du cimetière du haut

9H00 Messe en la chapelle "Madona Routa",

suivie de la bénédiction du cimetière du bas

 

L’Escarène

11H00 Messe suivie de la bénédiction du cimetière

 

La Grave de Peille

15H00 Messe suivie de la bénédiction du cimetière

02/11/14

Le Touët

9H00 Messe suivie de la bénédiction du cimetière

 

Sainte Thècle

11H00 Messe suivie de la bénédiction du cimetière

 

Peillon

12H30 bénédiction du cimetière (pas de messe)

 

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22 octobre 2014

Synode des Evêques sur la famille

 

Discours du Pape François à la 15e congrégation générale du Synode des évêques sur la famille

 

Publié le 22 octobre 2014

 

Eminences, Béatitudes, Excellences, frères et sœurs,

 

Le cœur empli de reconnaissance et de gratitude je voudrais rendre grâce, avec vous, au Seigneur qui nous a accompagnés et nous a guidés ces derniers jours, avec la lumière de l’Esprit Saint !

 

Je remercie de tout cœur Monsieur le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode, S.Exc. Mgr Fabio Fabene, sous-secrétaire, et avec eux je remercie le rapporteur, le cardinal Péter Erdő, qui a énormément travaillé, même lors des jours de deuil en famille, et le secrétaire spécial S.Exc. Mgr Bruno Forte, les trois présidents-délégués, les greffiers, les consulteurs, les traducteurs et les anonymes, tous ceux qui ont œuvré avec une vraie fidélité dans les coulisses et un dévouement total à l’Eglise et sans trêve: merci beaucoup!

 

Je vous remercie également tous, chers pères synodaux, délégués fraternels, auditeurs, auditrices et assesseurs pour votre participation active et fructueuse. Vous serez dans mes prières, et je demanderai au Seigneur de vous récompenser par l’abondance de ses dons de grâce!

 

Je pourrais dire sereinement que — avec un esprit de collégialité et de synodalité — nous avons vécu véritablement une expérience de «synode», un parcours solidaire, un «chemin ensemble». Et cela ayant été «un chemin», comme sur tout chemin, il y a eu des moments de courses rapides, comme à vouloir gagner contre le temps et atteindre au plus vite l’objectif; d’autres moments de lassitude, comme à vouloir dire assez; d’autres moments d’enthousiasme et d’ardeur. Il y a eu des moments de profond réconfort en écoutant le témoignage des vrais pasteurs (cf. Jn 10 et Cann. 375, 386, 387) qui portent dans le cœur sagement les joies et les larmes de leurs fidèles. Des moments de consolation et de grâce et de réconfort en écoutant les témoignages des familles qui ont participé au synode et ont partagé avec nous la beauté et la joie de leur vie matrimoniale. Un chemin où le plus fort s’est senti en devoir d’aider le moins fort, où le plus expert s’est mis au service des autres, même à travers les confrontations.

 

Les tentations ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter ni non plus nous décourager

 

Et comme c’est un chemin d’hommes, avec les réconforts il y a eu aussi des moments de désolation, de tension, et de tentations, dont on pourrait mentionner quelques possibilités:

 

- une: la tentation du raidissement hostile, c’est-à-dire vouloir s’enfermer dans ce qui est écrit (la lettre) et ne pas se laisser surprendre par Dieu, par le Dieu des surprises (l’esprit); à l’intérieur de la loi, de la certitude de ce que nous connaissons et non pas de ce que nous devons encore apprendre et atteindre. Depuis l’époque de Jésus c’est la tentation des zélés, des scrupuleux, des attentifs et de ceux qu’on appelle — aujourd’hui «traditionalistes» et aussi des intellectualistes.

 

- La tentation de l’angélisme destructeur, qui au nom d’une miséricorde trompeuse bande les blessures sans d’abord les soigner ni les traiter; qui s’attaque aux symptômes et pas aux causes et aux racines. C’est la tentation des «bien-pensants», des timorés et aussi de ceux qu’on appelle «progressistes et libéralistes».

 

- La tentation de transformer la pierre en pain pour rompre le jeûne long, lourd et douloureux (cf. Lc 4, 1-4) et aussi de transformer le pain en pierre et de la jeter contre les pécheurs, les faibles et les malades (cf. Jn 8, 7) c’est-à-dire de le transformer en «fardeaux insupportables» (Lc 10, 27).

 

- La tentation de descendre de la croix, pour faire plaisir aux gens, et ne pas y rester, pour accomplir la volonté du Père; de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu.

 

- La tentation de négliger le «depositum fidei», de se considérer non pas des gardiens mais des propriétaires et des maîtres ou, dans l’autre sens, la tentation de négliger la réalité en utilisant une langue précieuse et un langage élevé pour dire tant de choses et ne rien dire! On les appelait des «byzantinismes», je crois, ces choses-là…

 

Chers frères et sœurs, les tentations ne doivent ni nous effrayer ni nous déconcerter ni non plus nous décourager, parce qu’aucun disciple n’est plus grand que son maître; donc si Jésus a été tenté — et même appelé Béelzéboul (cf. Mt 12, 24) — ses disciples ne doivent pas s’attendre à un meilleur traitement.

 

Personnellement, je me serais beaucoup inquiété et attristé s’il n’y avait pas eu ces tentations et ces discussions animées; ce mouvement des esprits, comme l’appelait saint Ignace (EE, 6) si tout le monde avait été d’accord ou taciturne dans une paix fausse et quiétiste. En revanche j’ai vu et j’ai écouté — avec joie et reconnaissance — des discours et des interventions pleines de foi, de zèle pastoral et doctrinal, de sagesse, de franchise, de courage et de parrhésie. Et j’ai entendu qu’a été mis devant les yeux de chacun le bien de l’Eglise, des familles et la «suprema lex», la «salus animarum» (cf. Cann. 1752). Et ce toujours — nous l’avons dit ici, dans cette salle — sans jamais mettre en discussion les vérités fondamentales du sacrement du mariage: l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et la procréation, c’est-à-dire l’ouverture à la vie (cf. Cann. 1055, 1056 et Gaudium et spes, n. 48).

 

Et c’est cela l’Eglise, la vigne du Seigneur, la Mère fertile et la Maîtresse attentive, qui n’a pas peur de se retrousser les manches pour verser l’huile et le vin sur les blessures des hommes (cf. Lc 10, 25-37); qui ne regarde par l’humanité depuis un château de verre pour juger ou étiqueter les personnes. C’est cela l’Eglise une, sainte, catholique, apostolique et composée de pécheurs, qui ont besoin de sa miséricorde. C’est cela l’Eglise, la véritable épouse du Christ, qui cherche à être fidèle à son Epoux et à sa doctrine. C’est l’Eglise qui n’a pas peur de manger et de boire avec les prostituées et les publicains (cf. Lc 15). L’Eglise qui a les portes grandes ouvertes pour recevoir ceux qui sont dans le besoin, les repentis et pas seulement les justes ou ceux qui croient être parfaits! L’Eglise qui n’a pas honte de son frère qui a chuté et ne fait pas semblant de ne pas le voir, mais se sent au contraire impliquée et presque obligée de le relever et de l’encourager à reprendre son chemin et l’accompagne vers la rencontre définitive, avec son Epoux, dans la Jérusalem céleste.

 

C’est cela l’Eglise, notre mère! Et quand l’Eglise, dans la variété de ses charismes, s’exprime en communion, elle ne peut pas se tromper: c’est la beauté et la force du sensus fidei, de ce sens surnaturel de la foi qui est donné par l’Esprit Saint afin qu’ensemble, nous puissions tous entrer dans le cœur de l’Evangile et apprendre à suivre Jésus dans notre vie, et cela ne doit pas être vu comme un motif de confusion et de malaise.

 

Beaucoup de commentateurs, ou des gens qui parlent, ont imaginé voir une Eglise en litige où une partie s’oppose à l’autre, en allant même jusqu’à douter de l’Esprit Saint, le vrai promoteur et garant de l’unité et de l’harmonie dans l’Eglise. L’Esprit Saint qui tout au long de l’histoire a toujours conduit la barque, à travers ses ministres, même lorsque la mer était contraire et agitée et les ministres infidèles et pécheurs.

 

Et, comme j’ai osé vous le dire au début, il était nécessaire de vivre tout cela avec tranquillité, avec une paix intérieure également parce que le synode se déroule cum Petro et sub Petro, et la présence du Pape est une garantie pour tous.

 

 L’autorité dans l’Eglise est service 

 

Parlons un peu du Pape, à présent, en relation avec les évêques… Donc, la tâche du Pape est de garantir l’unité de l’Eglise; elle est de rappeler aux pasteurs que leur premier devoir est de nourrir le troupeau — nourrir le troupeau — que le Seigneur leur a confié et chercher à accueillir — avec paternité et miséricorde et sans fausses craintes — les brebis égarées. Je me suis trompé ici. J’ai dit accueillir: aller les chercher.

 

Sa tâche est de rappeler à tous que l’autorité dans l’Eglise est service (cf. Mc 9, 33-35) comme l’a expliqué avec clarté le Pape Benoît XVI, avec des mots que je cite textuellement: «L’Eglise est appelée et s’engage à exercer ce type d’autorité qui est service, et elle l’exerce non à son propre titre, mais au nom de Jésus Christ… A travers les pasteurs de l’Eglise, en effet, le Christ paît son troupeau: c’est Lui qui le guide, le protège, le corrige, parce qu’il l’aime profondément. Mais le Seigneur Jésus, Pasteur suprême de nos âmes, a voulu que le collège apostolique, aujourd’hui les évêques, en communion avec le Successeur de Pierre… participent à sa mission de prendre soin du Peuple de Dieu, d’être des éducateurs dans la foi, en orientant, en animant et en soutenant la communauté chrétienne, ou comme le dit le Concile, en veillant “à ce que chaque chrétien parvienne, dans le Saint-Esprit, à l’épanouissement de sa vocation personnelle selon l’Evangile, à une charité sincère et active et à la liberté par laquelle le Christ nous a libérés” (Presbyterorum ordinis, n. 6)… c’est par notre intermédiaire — continue le Pape Benoît — que le Seigneur atteint les âmes, les instruit, les protège, les guide. Saint Augustin, dans son Commentaire à l’Evangile de saint Jean dit: “Que paître le troupeau du Seigneur soit donc un engagement d’amour” (123, 5); telle est la règle de conduite suprême des ministres de Dieu, un amour inconditionnel, comme celui du Bon Pasteur, empli de joie, ouvert à tous, attentif au prochain et plein d’attention pour ceux qui sont loin (cf. Saint Augustin, Discours 340, 1; Discours 46, 15), délicat envers les plus faibles, les petits, les simples, les pécheurs, pour manifester l’infinie miséricorde de Dieu avec les paroles rassurantes de l’espérance (cf. ibid., Lettre 95, 1)» (Benoît XVI, Audience générale, mercredi 26 mai 2010).

 

Donc l’Eglise est du Christ — elle est son Epouse — et tous les évêques, en communion avec le Successeur de Pierre, ont la tâche et le devoir de la protéger et la servir, non pas en maîtres mais en serviteurs. Le Pape, dans ce contexte, n’est pas le seigneur suprême mais plutôt le suprême serviteur — le «servus servorum Dei»; le garant de l’obéissance et de la conformité de l’Eglise à la volonté de Dieu, à l’Evangile du Christ et à la Tradition de l’Eglise, en mettant de côté tout arbitraire personnel, tout en étant — par la volonté du Christ lui-même — le «Pasteur et Docteur suprême de tous les fidèles» (Can. 749) et bien que possédant «dans l’Eglise le pouvoir ordinaire, suprême, plénier, immédiat et universel» (cf. Cann. 331-334).

 

Chers frères et sœurs, nous avons encore à présent une année pour mûrir, avec un vrai discernement spirituel, les idées proposées et trouver des solutions concrètes aux nombreuses difficultés et innombrables défis que les familles doivent affronter; à apporter des réponses aux nombreux découragements qui assiègent et étouffent les familles.

 

Une année pour travailler sur la «Relatio synodi» qui est le résumé fidèle et clair de tout ce qui a été dit et discuté dans cette salle et au sein des carrefours. Et elle est présentée aux Conférences épiscopales comme «Lineamenta».

 

Que le Seigneur nous accompagne, nous guide sur ce parcours à la gloire de Son nom avec l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de saint Joseph!

 

 

31 janvier 2019

lE SAMEDI 2 FEVRIER NOUS CELEBRONS LA FÊTE DE LA PRESENTION DE NOTRE SEIGNEUR AU TEMPLE

On donne à cette fête plusieurs noms : Fête des lumières, chandeleur, fête de la Présentation du Seigneur au temple, et, en Orient : fête de la rencontre.

Au Moyen Age, la Présentation du Seigneur était célébrée par des processions ou l’on portait des chandelles bénies, d’où le nom de chandeleur.
La fête des chandelles fait écho aux paroles prononcées par le vieillard Siméon : Jésus est Lumière des nations.

Jésus et le Fils unique de Dieu, de même nature que le Père. Lumière immaculée qui guide chacun de nos pas jusqu’au royaume de Dieu « Pour la gloire de Dieu et le salut du monde ». 

Les cierges symbolisent Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lumière du monde ; la procession représente le passage de la sainte Famille dans le Temple et la rencontre des deux vieillards Siméon et Anne.
Saint Anselme, développant ce mystère, nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, ouvrage de l’abeille virginale, est la Chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est Son Âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure est Sa Divinité.

La Présentation de Jésus au Temple entre dans l’ensemble du mystère de Noël. A la Nativité, Jésus est présenté aux bergers ; lors de l’Épiphanie, aux mages ; au Temple, il est présenté au peuple de l’Alliance personnifié par Siméon et Anne.

 

 

25 décembre 2014

Message du Pape François pour Noël

 

MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS

NOËL 2014

 

Jeudi 25 décembre 2014

 

 Chers frères et sœurs, joyeux Noël !

 

Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde, est né pour nous. Il est né à Bethléem d’une vierge, réalisant les antiques prophéties. La vierge s’appelle Marie, son époux Joseph.

 

Ce sont les personnes humbles, pleines d’espérance dans la bonté de Dieu, qui accueillent Jésus et le reconnaissent. Ainsi, l’Esprit Saint a éclairé les bergers de Bethléem, qui ont accouru à la grotte et ont adoré l’Enfant. L’Esprit Saint a ensuite guidé les vieillards, Siméon et Anne, des humbles, dans le Temple de Jérusalem, et ils ont reconnu en Jésus le Messie. « Mes yeux ont vu le salut » ‑ s’exclame Siméon – « le salut  que [Dieu] préparait à la face des peuples » (Lc 2, 30).

 

Oui, frères, Jésus est le salut pour chaque personne et pour chaque peuple !

 

À lui, Sauveur du monde, je demande aujourd’hui qu’il regarde nos frères et sœurs d’Irak et de Syrie qui, depuis trop de temps, souffrent des effets du conflit en cours et, avec ceux qui appartiennent à d’autres groupes ethniques et religieux, subissent une persécution brutale. Que Noël leur apporte de l’espérance, comme aux nombreuses personnes dispersées, déplacées et réfugiées, enfants, adultes et personnes âgées, de la région et du monde entier ; que l’indifférence se change en proximité et le refus en accueil, pour que tous ceux qui à présent sont dans l’épreuve puissent recevoir les aides humanitaires nécessaires pour survivre à la rigueur de l’hiver, revenir dans leurs pays et vivre avec dignité. Puisse le Seigneur ouvrir les cœurs à la confiance et donner sa paix à tout le Moyen-Orient, depuis la Terre bénie de sa naissance, en soutenant les efforts de ceux qui s’engagent efficacement pour le dialogue entre Israéliens et Palestiniens.

 

Jésus, Sauveur du monde, regarde tous ceux qui souffrent en Ukraine et donne à cette terre aimée de surmonter les tensions, de vaincre la haine et la violence et d’entreprendre un nouveau chemin de fraternité et de réconciliation.

 

Christ Sauveur, donne la paix au Nigeria, où à nouveau du sang est versé et trop de personnes sont injustement soustraites à l’affection de leurs proches et tenues en otage ou massacrées. J’invoque aussi la paix pour d’autres parties du continent africain. Je pense particulièrement à la Libye, au Sud Soudan, à la République Centrafricaine et à différentes régions de la République Démocratique du Congo ; et je demande à tous ceux qui ont des responsabilités politiques de s’engager par le dialogue à surmonter les oppositions et à construire une cohabitation fraternelle durable.

 

Que Jésus sauve les trop nombreux enfants victimes de violence, faits objet de trafic et de traite des personnes, ou contraints à devenir soldats ; des enfants, tant d’enfants abusés. Qu’il donne réconfort aux familles des enfants tués au Pakistan la semaine dernière. Qu’il soit proche de tous ceux qui souffrent de maladies, en particulier les victimes de l’épidémie d’Ébola, surtout au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Tandis qu’avec cœur beaucoup mettent tout en œuvre courageusement pour assister les malades et leurs proches, je renouvelle une invitation pressante à assurer l’assistance et les thérapies nécessaires.

 

Enfant-Jésus. Ma pensée va à tous les enfants aujourd’hui tués et maltraités, ceux qui le sont avant de voir la lumière, privés de l’amour généreux de leurs parents et enterrés dans l’égoïsme d’une culture qui n’aime pas la vie ; ceux qui sont déplacés à cause des guerres et des persécutions, abusés et exploités sous nos yeux et notre silence complice ; et aux enfants massacrés sous les bombardements, même là où le Fils de Dieu est né. Aujourd’hui encore leur silence impuissant crie sous l’épée de nombreux Hérodes. Au-dessus de leur sang se détache aujourd’hui l’ombre des Hérodes actuels. Vraiment, il y a tant de larmes en ce Noël, avec les larmes de l’Enfant-Jésus !

 

Chers frères et sœurs, que l’Esprit Saint éclaire aujourd’hui nos cœurs, pour que nous puissions reconnaître dans l’Enfant-Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie, le salut donné par Dieu à chacun de nous, à chaque homme et à tous les peuples de la terre. Que le pouvoir du Christ, qui est libération et service, se fasse sentir dans beaucoup de cœurs qui souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage. Qu’avec sa mansuétude, ce pouvoir divin touche la dureté des cœurs de tant d’hommes et de femmes immergés dans la mondanité et dans l’indifférence, dans la mondialisation de l’indifférence. Que sa force rédemptrice transforme les armes en charrues, la destruction en créativité, la haine en amour et en tendresse. Ainsi nous pourrons dire avec joie : « Nos yeux ont vu ton salut ».

 

Avec ces pensées, joyeux Noël à tous !

 

 

 

8 décembre 2015

La route de la paix

 

PAPE FRANÇOIS

 

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

 

Jeudi 19 novembre 2015

  

La route de la paix

 

Que le monde retrouve la route de la paix « précisément à la porte de ce jubilé de la miséricorde ». « Jésus a pleuré », a affirmé François dans son homélie, reproposant les paroles de l’extrait évangélique de Luc (19, 41-44).

 

 Quand, en effet, « il fut proche de Jérusalem », le Seigneur « pleura à la vue de la ville ». Et pourquoi ? C’est Jésus lui-même qui répond : « Si tu avais compris, en ce jour, celui qui amène à la paix ! Mais maintenant, il a été caché à tes yeux ». Ainsi, il « pleura parce que nous avons préféré la voie des guerres, de la haine, des inimitiés ». « Aujourd’hui, Jésus est au ciel, il regarde » et il « viendra chez nous ici sur l’autel ».

 

Mais « aujourd’hui aussi, Jésus pleure. Parce que nous avons préféré la voie des guerres, de la haine, des inimitiés.

 

 Nous le comprenons davantage maintenant que nous nous rapprochons de Noël : il y aura des lumières, il y aura des fêtes, des arbres enguirlandés, aussi des crèches… Mais tout est faussé : le monde continue à faire la guerre, à faire les guerres. Le monde n’a pas compris la voie de la paix ». Et encore, « l’an dernier nous avons organisé des commémorations pour le centenaire de la Grande guerre ». Et « cette année, d’autres commémorations auront lieu autour des anniversaires de Hiroshima et de Nagasaki, pour n’en citer que deux ». Et « tous se plaignent en disant : « Eh bien, quelles histoires terribles ! » En rappelant sa visite au cimetière militaire de Redipuglia, le 13 septembre 2014, pour le centenaire de la Première guerre mondiale, le Pape a confié avoir repensé aux paroles de Benoît xv : « massacres inutiles ». Des massacres qui ont provoqué la mort de « millions et de millions d’hommes ». Pourtant, « nous n’avons pas compris encore la route de la paix ». Et « cela ne s’est pas arrêté là : aujourd’hui, dans les journaux télévisés, dans la presse, nous voyons que dans ces zones, il y a eu des bombardements » et nous entendons dire que « cela est une guerre ». Mais « partout aujourd’hui, il y a la guerre, il y a la haine ». Nous en venons même à nous réconforter en disant : « Eh oui, c’est un bombardement, mais grâce à Dieu, il n’y a que vingt enfants tués ! ». Ou alors nous disons : « Il n’y a pas eu beaucoup de morts, beaucoup sont enlevés... ». Mais ainsi, « notre façon de penser devient insensée elle aussi ». En effet, « que reste-t-il d’une guerre, de celle que nous sommes en train de vivre ? ». Il reste « des ruines, des milliers d’enfants sans éducation, tant et tant de morts innocents. Tant d’argent dans les poches des trafiquants d’armes ». C’est une question cruciale. « Une fois Jésus a dit : “on ne peut pas servir deux maîtres : ou Dieu, ou l’argent” ». Et « la guerre est précisément le choix des richesses : “Faisons des armes, comme ça l’économie s’équilibre un peu, et avançons avec nos intérêts” ». À cet égard, « il y a une parole dure du Seigneur : “Maudits”. Parce qu’Il a dit : “Bénis soient les artisans de paix” ». Donc ceux « qui mettent en œuvre la guerre, qui font les guerres, sont maudits, sont des délinquants ». Une guerre « peut se justifier — entre guillemets — par tellement, tellement de raisons. Mais quand le monde entier, comme aujourd’hui est en guerre, le monde entier ! C’est une guerre mondiale, par morceaux : ici, là-bas, là-bas aussi, partout ». Et « il n’y a pas de justification.

 

 Et Dieu pleure. Jésus pleure ». Les paroles du Seigneur devant Jérusalem reviennent ainsi, rapportées dans l’évangile de Luc : « En ce jour, tu n’as pas compris ce qui conduit à la paix ».

 

 Aujourd’hui, « ce monde n’est pas un artisan de paix ». Et « pendant que les trafiquants d’armes font leur travail, il y a de pauvres artisans de paix qui seulement pour aider une personne, une autre, donnent leur vie ». Et ils remplissent cette mission en prenant pour modèle « un symbole, une icône de notre temps : Teresa de Calcutta ». En effet, « avec le cynisme des puissants, l’on pourrait dire : « Mais qu’a fait cette femme ? Elle a perdu sa vie en aidant les gens à mourir ? ». La question est qu’aujourd’hui, « on ne comprend pas la route de la paix ». De fait, « la proposition de paix de Jésus est demeurée inécoutée ». Et « c’est pour cela qu’il a pleuré en regardant Jérusalem et qu’il pleure aujourd’hui ».

 

 « Il nous fera du bien à nous aussi de demander la grâce des pleurs, pour ce monde qui ne reconnaît pas la voie de la paix. Celui qui vit pour faire la guerre, avec le cynisme de prétendre ne pas la faire ».

 

 Et « demandons la conversion du cœur ». Précisément « à la porte de ce jubilé de la miséricorde, que notre jubilé, notre joie soit la grâce que le monde retrouve la capacité de pleurer pour ses crimes, pour ce qu’il fait avec les guerres ».

 

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17 septembre 2016

Cours annuel de formation du Pape François

 

Le pape François nous dit que le monde est fatigué des menteurs, des prêtres à la mode, des marchands de vaines croisades et nous mets en garde contre le risque de "négocier" sa dignité

Publié le 16 Septembre 2016

 

Comme le montre Vatican Insider le pape explique aux nouveaux évêques du cours annuel de formation ce vendredi 16 septembre 2016 que faire de la miséricorde pastorale n’est pas vendre les perles. Il ne faut ménager aucun effort pour atteindre le peuple de Dieu, et ainsi être proche de familles en fragilité. Dans les séminaires doivent viser la qualité et non la quantité, il faut donc se méfier de ceux qui se réfugient dans la rigidité.

"Le monde est fatigué des charmeurs menteurs. Et, permettez-moi de le dire : des prêtres ‘à la mode’ ou des évêques ‘à la mode’. Les gens flairent les narcissiques, les défenseurs de leurs propres causes, les marchands de vaines croisades." C’est ainsi que le pape François s’est adressé dans un long discours aux évêques nouvellement nommés, à Rome pour un cours de formation, touchant les diverses questions de leur ministère, de la nécessité de faire de la pastorale, "qui est accessible, tangible, à notre portée", à travers la miséricorde, qui est le "résumé de ce que Dieu offre au monde."

Les évêques, dit Jorge Mario Bergoglio, doivent être en mesure d'enchanter et d'attirer les hommes et les femmes de notre temps vers Dieu, sans se "plaindre", sans "négliger aucun effort pour les atteindre" ou le "récupérer", et grâce à l'initiation chrétienne ("Aujourd'hui, on demande trop de fruits dans des arbres qui ne sont pas assez cultivés").

Ils doivent être "attentifs quand un séminariste se réfugie dans les rigidités : cela cache toujours quelque chose de mauvais", et en agissant avec "une grande prudence et responsabilité dans l’accueil des candidats ou l’incardination des prêtres dans vos Églises locales", et enfin à accompagner les familles avec leur "fragilité".

Beaucoup de prêtres et d’évêques à la mode attirent, mais ont-ils le sens du pasteur ? Souvent ce n’est pas le cas. Pour éviter cela, le pape demande à être attentif aux vocations pour éviter des hommes trop rigides.

Dieu nous a donné une dignité, mais il existe un risque qu’elle “puisse se dégrader”. C’est l’avertissement du pape François, le 15 septembre 2016, devant 150 membres de l’Association biblique italienne, qu’il recevait au Vatican comme le montre cath.ch ce vendredi.

“Cela se produit lorsque nous négocions la dignité, lorsque nous embrassons l’idolâtrie, quand nous faisons une place dans notre cœur à l’expérience des idoles”, a-t-il ajouté. Parmi ces idoles, le pape François a pointé du doigt celle de l’argent : “l’homme perd sa propre dignité quand dans son cœur, les richesses prennent la place de Dieu”.

 

Le Souverain pontife a alors invité les exégètes à réfléchir à cette question : “Comment puis-je partager cette dignité, de sorte qu’elle se développe dans une réciprocité positive ?”. “Quand quelqu’un méprise (…) discrimine, il ne partage pas la dignité, mais le contraire”, a-t-il alors ajouté avant de conseiller de “s’examiner pour découvrir si et quand nous diffusons notre dignité envers notre prochain”.

 

L’Association biblique italienne est réunie à Rome du 8 au 16 septembre 2016 pour la 44e Semaine biblique nationale sur le thème: “Faisons l’être humain: homme et femme, déclinations de la polarité homme/femme dans les Écritures”.

 

10 décembre 2016

Pape François

 

 

Réforme de la Curie: les 12 critères de conduite du pape

Posted by Anne Kurian on 22 December, 2016

          

 Le pape François a donné douze critères de conduite pour poursuivre la réforme de la Curie romaine, le 22 décembre 2016 :

conversion personnelle, sens pastoral, sens missionnaire, rationalité, fonctionnalité, modernité, sobriété, subsidiarité, synodalité, catholicité, professionnalisme, gradualité.

Près de quatre ans après son élection, en présentant les traditionnels vœux de Noël aux membres de la Curie romaine, le pape a souligné que la réforme était « un processus délicat ». Il a appelé « l’engagement de tout le personnel de la Curie » dans « une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire ».

Dans les critères qu’il a énumérés, il a aussi plaidé pour l’embauche de personnel venant « du monde entier », pour « l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs » dans les dicastères et pour « la valorisation du rôle de la femme ».

Pour la suite de la réforme, le pape François a souhaité aussi « une simplification et un allègement de la Curie » et une « réorganisation des compétences spécifiques des différents dicastères ».

« Il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur » (promouvoir pour éloigner). « C’est un cancer », a-t-il insisté.

Au fil des critères, le pape François a rappelé à plusieurs reprises le rôle du pape, soulignant la nécessité que « tous les dicastères se réfèrent directement » à lui et que « des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents préfets » aient lieu avec lui.

Critères du pape pour la conduite de la réforme (Verbatim)

Il y en a principalement douze : Individualité, Sens pastoral, Sens missionnaire, Rationalité, Fonctionnalité, Modernité, Sobriété, Subsidiarité, Synodalité, Catholicité, Professionnalité, Gradualité.

1. Individualité (Conversion personnelle)

Je répète de nouveau l’importance de la conversion individuelle sans laquelle tous les changements dans les structures seront inutiles. L’âme véritable de la réforme, ce sont les hommes qui en font partie et la rendent possible. En effet, la conversion personnelle supporte et renforce la conversion communautaire.

Il y a un fort lien d’échange entre l’attitude personnelle et l’attitude communautaire. Une seule personne peut apporter beaucoup de bien à tout le corps mais peut lui porter préjudice et le faire tomber malade. Et un corps sain est celui qui sait récupérer, accueillir, fortifier, soigner et sanctifier ses membres.

2. Sens pastoral (Conversion pastorale)

La Curie étant une communauté de service, et rappelant l’image du pasteur (cf. Ez 34, 16 ; Jn 10, 1-21), « il nous fait du bien à nous aussi, appelés à être pasteurs dans l’Église, de laisser le visage de Dieu Bon Pasteur nous illuminer, nous purifier, nous transformer et nous restituer pleinement renouvelés à notre mission. Que nous puissions, même sur nos lieux de travail, ressentir, cultiver et pratiquer un sens pastoral fort, avant tout envers les personnes que nous rencontrons tous les jours. Que personne ne se sente négligé ou maltraité, mais que chacun puisse faire l’expérience, avant tout ici, du soin prévenant du Bon Pasteur ». Derrière les papiers il y a des personnes.

L’engagement de tout le personnel de la Curie doit être animé par un sens pastoral et une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire. En ce sens le bienheureux Paul VI avertissait : « Que la Curie Romaine ne soit pas une bureaucratie, comme certains la jugent à tort, prétentieuse et apathique, seulement juridique et ritualiste, ni une école d’ambitions cachées et de sourds antagonismes, comme d’autres l’accusent ; mais qu’elle soit une véritable communauté de foi et de charité, de prière et d’action ; communauté de frères et de fils du Pape qui font tout, chacun dans le respect de la compétence d’autrui et avec un sens de la collaboration, pour le servir dans son service des frères et des fils de l’Église universelle et de la terre entière ».

3. Sens missionnaire (Christocentrisme)

C’est la fin principale de tout service ecclésiastique, celle qui consiste à porter la joyeuse annonce aux extrémités de la terre, comme nous le rappelle le magistère conciliaire, parce qu’ « il y a des structures ecclésiales qui peuvent arriver à favoriser un dynamisme évangélisateur ; également les bonnes structures sont utiles quand une vie les anime, les soutient et les guide. Sans une vie nouvelle et un authentique esprit évangélique, sans fidélité de l’Église à sa propre vocation, toute nouvelle structure se corrompt en peu de temps ».

4. Rationalité

Sur la base du principe selon lequel tous les Dicastères sont juridiquement égaux entre eux, une rationalisation des organismes de la Curie Romaine est nécessaire pour mettre en évidence le fait que chaque Dicastère a des compétences propres. Ces compétences doivent être respectées mais aussi réparties avec rationalité, avec efficacité et efficience. Aucun Dicastère ne peut donc s’attribuer la compétence d’un autre Dicastère, selon ce qui est fixé par le droit, et d’autre part, tous les Dicastères se réfèrent directement au Pape.

5. Fonctionnalité

Le regroupement éventuel de deux – ou plus – Dicastères, compétents sur des matières proches ou en relations étroites, en un unique Dicastère sert d’un côté à donner au Dicastère en question une importance plus grande (également à l’extérieur) ; d’un autre côté, la contiguïté et l’interaction des réalités particulières dans un unique Dicastère aident à avoir une plus grande fonctionnalité (les deux nouveaux Dicastères d’institution récente en sont un exemple).

La fonctionnalité nécessite aussi la révision continuelle des rôles et de l’adéquation des compétences et des responsabilités du personnel, et, en conséquence, la réalisation de mutations, d’embauches, d’interruptions et aussi de promotions.

6. Modernité (Mise à jour)

C’est-à-dire la capacité de lire et d’écouter les “signes des temps”. En ce sens « nous prenons sans délai les mesures nécessaires afin que les dicastères de la Curie Romaine soient conformes aux situations de notre temps et s’adaptent aux nécessités de l’Église universelle ». Cela était demandé par le Concile Vatican II : « Que les Dicastères de la Curie Romaine soient soumis à une nouvelle organisation plus en rapport avec les besoins des temps, des pays et des rites, notamment en ce qui concerne leur nombre, leur nom, leur compétence, leurs méthodes propres de travail et la coordination de leurs travaux ».

7. Sobriété

Dans cette perspective, une simplification et un allègement de la Curie sont nécessaires : regroupement ou fusion de Dicastères selon les matières de compétence et simplification interne de chaque Dicastère ; éventuelles suppressions de Bureaux qui ne correspondent plus aux nécessités contingentes. Intégration dans les Dicastères, ou réduction, des commissions, académies, comités, etc… le tout en vue de l’indispensable sobriété nécessaire à un témoignage correct et authentique.

8. Subsidiarité

Réorganisation des compétences spécifiques des différents Dicastères, si nécessaire en les transférant d’un Dicastère à un autre, afin d’atteindre l’autonomie, la coordination et la subsidiarité dans les compétences, ainsi que l’interrelation dans le service.

En ce sens, le respect des principes de subsidiarité et de rationalisation des relations avec la Secrétairerie d’Etat et à l’intérieur de celle-ci – entre ses diverses compétences -, est aussi nécessaire afin qu’elle soit, dans l’accomplissement de ses fonctions, l’aide directe la plus immédiate du Pape. Ceci aussi pour une meilleure coordination des différents secteurs des Dicastères et des Bureaux de la Curie. La Secrétairerie d’Etat pourra accomplir cette importante fonction qui est la sienne, justement en réalisant l’unité, l’interdépendance et la coordination de ses sections et de ses divers secteurs.

9. Synodalité

Le travail de la Curie doit être synodal : réunions habituelles des Chefs de Dicastères présidées par le Pontife Romain ; Audiences des Chefs de Dicastères régulières; réunions interdicastérielles habituelles. La réduction du nombre de Dicastères permettra des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents Préfets avec le Pape, ainsi que des réunions des Chefs de Dicastères efficaces, ce que ne peut être le cas d’un groupe trop nombreux.

La synodalité doit être vécue aussi à l’intérieur de chaque Dicastère, en donnant une importance particulière au Congresso et une fréquence plus élevée au moins à la Session ordinaire. A l’intérieur de chaque Dicastère il faut éviter la fragmentation qui peut être produite par différents facteurs, comme la multiplication des secteurs spécialisés qui peuvent tendre à être autoréférentiels. La coordination entre ceux-ci doit être faite par le Secrétaire ou le Sous-Secrétaire.

10. Catholicité

Entre les collaborateurs, outre les prêtres et les consacrés/ées, la Curie doit refléter la catholicité de l’Église par l’embauche de personnel venant du monde entier, de diacres permanents et de fidèles laïcs dont le choix doit être attentivement fait sur la base de leur irréprochable vie spirituelle et morale et de leur compétence professionnelle. Il est opportun de prévoir l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs surtout dans les Dicastères où ils peuvent être plus compétents que des clercs ou des consacrés. De plus, la valorisation du rôle de la femme et des laïcs dans la vie de l’Église est de grande importance, ainsi que leur intégration dans les rôles de conduite des Dicastères, avec une attention particulière à la multiculturalité.

11. Professionnalisme

Il est indispensable que chaque Dicastère adopte une politique de formation permanente du personnel, pour éviter de « se rouiller » et de tomber dans la routine du fonctionnalisme.

D’autre part, il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur. C’est un cancer.

12. Gradualité (discernement)

La gradualité est le fruit du discernement indispensable qui implique processus historique, scansion de temps et d’étapes, contrôle, corrections, expérimentations, approbations ad experimentum. Donc, dans ces cas, il ne s’agit pas d’indécision mais de la flexibilité nécessaire pour pouvoir atteindre une véritable réforme.

 

 

 

   
   

 

Le pape François a dressé un premier bilan sur la réforme de la Curie romaine en cours, le 22 décembre 2016, à l’occasion des vœux de fin d’année au Vatican. Il a lui-même énuméré les principales étapes déjà accomplies, notamment dans le domaine financier, dans la structure des dicastères et pour la protection des mineurs.

Devant les responsables de la Curie, le pape a souligné que la réforme était « un processus délicat ». Il a donné les bonnes attitudes à suivre, entre autres : fidélité à l’essentiel, continuel discernement, courage évangélique, sagesse ecclésiale, écoute attentive, silence positif, décisions fermes, autorité responsable, obéissance sans condition. Mais surtout « prière, prière et prière » pour s’abandonner à « la conduite sûre de l’Esprit Saint ».

Filant la métaphore médicale, le pape François a rappelé son discours sur les « maladies » de la Curie deux ans plus tôt : « Il était nécessaire de parler de maladies et de soins parce que toute opération, pour être un succès, doit être précédée de diagnostics approfondis, d’analyses soignées et doit être accompagnée et suivie de prescriptions précises ».

Comme dans tout parcours de soin, a-t-il ajouté dans son long discours, « il est normal, et même salutaire, de rencontrer des difficultés qui, dans le cas de la réforme, pourraient se présenter sous diverses typologies de résistances ».

Et le pape d’en énumérer trois : « les résistances ouvertes qui naissent souvent de la bonne volonté et du dialogue sincère ; les résistances cachées qui naissent des cœurs effrayés ou pétrifiés (…), de celui qui en paroles se dit prêt au changement, mais veut que tout reste comme avant » et « les résistances malveillantes » inspirées par le « démon », qui se réfugient « dans les traditions, dans les apparences, dans la formalité, dans le connu ».

Mais pour le pape, « les résistances bonnes – et même les moins bonnes – sont nécessaires et méritent d’être écoutées, accueillies et encouragées à s’exprimer, parce que c’est un signe que le corps est vivant ».

 

 

 

 

15 novembre 2017

LA RECREATION DE FRERE SPIRIDON

Chapitre 2 :

FRÈRE SPIRIDON FAIT SON PROPRE CINÉMA…. 

DIALOGUE AVEC MON JARDINNIER : « Cherche pas, il est plus là ! »

UN LONG DIMANCHE DE FIANÇAILLE : Avant les Épousailles Finales et Éternelles.

UN HOMME D’EXCEPTION : Exceptionnellement Homme !

LES DIX COMMANDEMENTS ! Adieu les uns, à Dieu les autres !  

LA MORT VOUS VA SI BIEN : Tel est pris qui croyait prendre !

MON VOISIN LE TUEUR : Judas va !

LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT : Non ça, ce n’est pas possible !

APOCALYPSE NOW : Et comment !

LA MORT EST ÉTERNELLE : M’en fous, j’ai choisi la Vie !

LES ENFANTS DU PARADIS ! : « Salut les poteaux ! »

MANGE, PRIE, AIME ! : En somme Thomas taquin, trois mots auraient suffi ! 

COURS APRÈS MOI QUE JE T’ATTRAPPE ! : Mais qui cherche qui ?

LA GLOIRE DE MON PÈRE : À faire connaitre ! 

9 MOIS FERMES ! Merci Marie !

JÉSUS DE NAZARETH : Non, là, y’a aucune astuce….

… vous pouvez compléter ce "TOP 15" avec vos propres films, à votre imagination…

5 mai 2018

Synodalité dans la vie et la mission de l'Eglise

 

Pour la Commission théologique internationale : il est temps de mettre pleinement en œuvre la synodalité

 

Publié le 5 Mai 2018

 

Comme le montre l’article de Iacopo Scaramuzzi pour Vatican Insider le vendredi 4 mai 2018 il est nécessaire de donner une nouvelle impulsion à la synodalité. Ceci est soutenu par la Commission théologique internationale, un organisme appartenant à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui publie un document intitulé "Synodalité dans la vie et la mission de l'Église", mis en place le 2 mars et publié le 3 mai, fruit de quatre années de réflexions de l'une des trois sous-commissions, présidée par Mgr Mario Angel Flores Ramos entre 2014 et 2017, puis approuvé par la majorité de la commission plénière et par le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, l'archevêque Francisco Ladaria.

 

 Ce document souligne que "la mise en œuvre de la synodalité", une "dimension constitutive de l'Église" particulièrement à la lumière du Concile Vatican II et fortement soutenu par le pape François - il exige que «certains paradigmes souvent encore présents dans la culture ecclésiastique» soient surmontés, par exemple «la faible valorisation de la contribution spécifique et qualifiée, dans leur sphère de compétence, des fidèles laïques et parmi eux les femmes». Il faut aussi «intensifier la collaboration mutuelle de tous dans le témoignage évangélisateur à partir des dons et des rôles de chacun, sans cléricaliser les laïcs et sans séculariser les clercs, en évitant en tout cas la tentation d'un «cléricalisme excessif qui garde les fidèles» laïcs au bord des décisions».

 

Dans ce document, il est «nécessaire de réviser la législation canonique qui actuellement ne fait que suggérer la mise en place d'un conseil pastoral paroissial rendu obligatoire, comme l'a fait le dernier synode du diocèse de Rome»; ou, en ce qui concerne les diocèses, il souligne qu’«il est essentiel qu’ensemble, les synodistes offrent une image significative et équilibrée de l'Église particulière, reflétant la diversité des vocations, des ministères, des charismes, des compétences, des origines géographique»; ou, en outre, souligne, à propos de l'invitation du pape François à étudier l'attribution doctrinale des Conférences épiscopales nationales, qu'il faut «prêter attention aux expériences acquises au cours des dernières décennies ainsi qu'aux traditions théologies et aux lois des Églises orientales»; ou, enfin, il écrit qu’«une procédure plus précise dans la préparation des Assemblées du Synode des Évêques pourrait permettre aux Conférences Épiscopales de contribuer plus efficacement aux processus synodaux impliquant tout le Peuple de Dieu, à travers la consultation des fidèles laïcs et des experts de la phase de préparation».

 

 La pratique du dialogue est également pertinente pour le voyage œcuménique et pour un monde qui témoigne «d'une situation de crise structurelle des procédures de participation démocratique et de méfiance dans ses principes et valeurs inspirantes, avec le danger de dérives autoritaires et technocratiques». Dans ce contexte, la priorité et le critère de toute action sociale du Peuple de Dieu est l'impératif d'écouter le cri des pauvres et celui de la terre, appelant de toute urgence, dans la détermination des choix et des projets de la société, la place et le rôle privilégié des pauvres, destination universelle des biens, primauté de la solidarité, soin de la maison commune.

 

30 juin 2018

Fête de Pierre et Paul

Fête de Pierre et Paul: « Apprendre à connaître les tentations qui accompagneront la vie du disciple » (texte complet)         

« Le démon séduit en cachette, faisant en sorte qu’on ne reconnaisse pas son intention »

           

                « En ne séparant pas la gloire de la croix, Jésus veut délivrer ses disciples, son Eglise, des triomphalismes vides: vides d’amour, vides de service, vides de compassion, vides de peuple », explique le pape François à l’occasion de le messe pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, ce vendredi 29 juin 2018, place Saint-Pierre.

Au début de la messe, le pape François a béni les « palliums » des 30 nouveaux archevêques métropolitains nommés dans l’année. Seulement 26 étaient présents: ils ont promis fidélité. Les palliums leurs seront « imposés » dans leurs diocèses, par les nonces apostoliques.

Le Christ, a ajouté le pape « veut la délivrer d’une imagination sans limites qui ne sait pas mettre de racines dans la vie du Peuple fidèle ou, ce qui serait pire, croire que le service du Seigneur lui demande de se débarrasser des chemins poussiéreux de l’histoire ».

« Contempler et suivre le Christ exige de laisser le cœur s’ouvrir au Père et à tous ceux avec lesquels il a voulu s’identifier (cf. S. Jean-Paul II, Lett. Ap. Novo millennio ineunte, n. 49), et cela avec la certitude qu’il n’abandonne pas son peuple », a-t-il insisté en invitant les baptisés à discerner les « murmures » du malin.

Il explique encore: « Contempler la vie de Pierre et sa confession signifie aussi apprendre à connaître les tentations qui accompagneront la vie du disciple. A la manière de Pierre, comme Eglise, nous serons toujours tentés par ces “murmures” du Malin qui seront une pierre d’achoppement pour la mission. Et je dis “murmures” parce que le démon séduit en cachette, faisant en sorte qu’on ne reconnaisse pas son intention, «sa conduite est celle d’un séducteur: il demande le secret et ne redoute rien tant que d’être découvert» (S. Ignace de Loyola, Exercices spirituels n. 326). »

Avant la messe, le pape était descendu, accompagné du métropolite orthodoxe, Job de Telmessos, au tombeau de Pierre, où étaient conservés les palliums des archevêques en attendant la célébration. Lors de la procession il s’est également recueilli auprès de la statue de saint Pierre.

Après la fin de la messe, le pape a remis le pallium à chaque archevêque dans un coffret de bois scellé d’un ruban doré, portant le nom du nonce chargé de le placer sur les épaules des archevêques dans leurs diocèses.

Le pape a ensuite salué les délégations de 12 pays de provenance des 14 nouveaux cardinaux, puis les cardinaux, nouveaux et anciens, il s’est arrêté à bénir des personnes. Puis il est monté dans la « papamobile » pour sillonner la place et bénir la foule, et spécialement les enfants. Il est ensuite rentré pour venir présider la prière de l’angélus de midi, de la fenêtre qui donne place Saint-Pierre.

Voici la traduction officielle de l’homélie du pape François prononcée en italien. AB

Homélie du pape François

Les lectures proclamées nous permettent d’entrer en contact avec la tradition apostolique, celle qui «n’est pas une transmission de choses ou de paroles, une collection de choses mortes. La Tradition est le fleuve vivant qui nous relie aux origines, le fleuve vivant dans lequel les origines sont toujours présentes» (Benoît XVI, Catéchèse, 26 avril 2006) et nous offrent les clés du Royaume des cieux (cf. Mt 16, 19). Tradition pérenne et toujours nouvelle qui ravive et rafraîchit la joie de l’Evangile, et nous permet ainsi de confesser avec nos lèvres et notre cœur: «“Jésus-Christ est Seigneur!” à la gloire de Dieu le Père» (Ph 2, 11).

Tout l’Evangile veut répondre à la question qui habitait le cœur du Peuple d’Israël et qui aujourd’hui encore ne cesse d’habiter tant de visages assoiffés de vie: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» (Mt 11, 3). Question que Jésus reprend et pose à ses disciples: «Et vous que dites-vous? Pour vous qui suis-je?» (Mt 16, 15).

Pierre, prenant la parole, attribue à Jésus le titre le plus grand avec lequel il pouvait l’appeler: «Tu es le Messie» (cf. Mt 16, 16); c’est-à-dire l’Oint, le Consacré de Dieu. J’aime savoir que c’est le Père qui a inspiré cette réponse à Pierre qui voyait comment Jésus “oignait” son peuple. Jésus, l’Oint qui, de village en village, marchait avec l’unique désir de sauver et de soulager quiconque était considéré comme perdu: “il oint” le mort (cf. Mc 5, 41-42; Lc 7, 14-15), il oint le malade (cf. Mt 6, 13); Jc 5, 14), il oint les blessures (cf. Lc 10, 34), il oint le pénitent (cf. Mt 6, 17). Il oint l’espérance (cf. Lc 7, 38.46; 10, 34; Jn 11, 2; 12, 3). Dans une telle onction, chaque pécheur, chaque vaincu, chaque malade, chaque païen – là où il se trouvait – a pu se sentir un membre aimé de la famille de Dieu. Par ses gestes, Jésus lui disait d’une façon personnelle: tu m’appartiens. Comme Pierre, nous aussi nous pouvons confesser avec nos lèvres et notre cœur non seulement ce que nous avons entendu, mais aussi l’expérience concrète de notre vie: nous avons été ressuscités, soignés, renouvelés, remplis d’espérance par l’onction du Saint. Chaque joug d’esclavage est détruit grâce à son onction (cf. Is 10, 27). Il n’est pas permis de perdre la joie et la mémoire de nous savoir délivrés, cette joie qui nous porte à confesser: “Tu es le Fils du Dieu vivant” (cf. Mt 16, 16).

Et il est intéressant ensuite de noter ce qui suit ce passage de l’Evangile dans lequel Pierre confesse la foi: «À partir de ce moment, Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter» (Mt 16, 21). L’Oint de Dieu porte l’amour et la miséricorde du Père jusqu’aux conséquences extrêmes. Cet amour miséricordieux demande d’aller dans tous les coins de la vie pour rejoindre chacun, même si cela coûte “la bonne réputation”, les commodités, la situation… le martyre.

Devant cette annonce si inattendue, Pierre réagit «Dieu t’en garde, Seigneur! cela ne t’arrivera pas» (Mt 16, 22) et se transforme immédiatement en pierre d’achoppement sur la route du Messie; et en croyant défendre les droits de Dieu, sans s’en apercevoir, il s’est transformé en son ennemi (il l’appelle “Satan”). Contempler la vie de Pierre et sa confession signifie aussi apprendre à connaître les tentations qui accompagneront la vie du disciple. A la manière de Pierre, comme Eglise, nous serons toujours tentés par ces “murmures” du Malin qui seront une pierre d’achoppement pour la mission. Et je dis “murmures” parce que le démon séduit en cachette, faisant en sorte qu’on ne reconnaisse pas son intention, «sa conduite est celle d’un séducteur: il demande le secret et ne redoute rien tant que d’être découvert» (S. Ignace de Loyola, Exercices spirituels n. 326).

Au contraire, participer à l’onction du Christ, c’est participer à sa gloire, qui est sa Croix: Père, glorifie ton Fils… «Père, glorifie ton nom» (Jn 12, 28). Gloire et croix en Jésus Christ vont ensemble et ne peuvent pas se séparer; parce que lorsqu’on abandonne la croix, même si nous entrons dans la splendeur éblouissante de la gloire, nous nous tromperons, parce que celle-ci ne sera pas la gloire de Dieu, mais la tromperie de l’adversaire.

Nous sentons souvent la tentation d’être chrétiens en maintenant une distance prudente avec les plaies du Seigneur. Jésus touche la misère humaine, nous invitant à rester avec Lui et à toucher la chair souffrante des autres. Confesser la foi avec nos lèvres et notre cœur demande – comme il l’a demandé à Pierre – d’identifier les “murmures” du malin. Apprendre à discerner et découvrir ces “couvertures” personnelles et communautaires qui nous maintiennent à distance de la réalité du drame humain ; qui nous empêchent d’entrer en contact avec l’existence concrète des autres et, en définitive, de connaître la force révolutionnaire de la tendresse de Dieu (cf. Exhort. Ap. Evangelii gaudium, n. 270).

En ne séparant pas la gloire de la croix, Jésus veut délivrer ses disciples, son Eglise, des triomphalismes vides: vides d’amour, vides de service, vides de compassion, vides de peuple. Il veut la délivrer d’une imagination sans limites qui ne sait pas mettre de racines dans la vie du Peuple fidèle ou, ce qui serait pire, croire que le service du Seigneur lui demande de se débarrasser des chemins poussiéreux de l’histoire. Contempler et suivre le Christ exige de laisser le cœur s’ouvrir au Père et à tous ceux avec lesquels il a voulu s’identifier (cf. S. Jean-Paul II, Lett. Ap. Novo millennio ineunte, n. 49), et cela avec la certitude qu’il n’abandonne pas son peuple.

Chers frères, la question: «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» (Mt 11, 3) continue d’habiter des millions de visages. Confessons avec nos lèvres et notre cœur: Jésus-Christ est Seigneur (cf. Ph 2, 11). C’est notre cantus firmus que nous sommes invités à entonner tous les jours. Avec la simplicité, la certitude et la joie de savoir que «l’Eglise brille non de sa propre lumière, mais de celle du Christ. Tirant sa propre splendeur du Soleil de justice, en sorte qu’elle peut dire: “ Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi” (Ga 2, 20)» (S. Ambroise Hexaemeron, IV, 8, 32).

7 septembre 2018

Lettre du Pape François au peuple de Dieu

LETTRE DU PAPE FRANÇOIS AU PEUPLE DE DIEU

 

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui » (1 Cor 12,26). Ces paroles de saint Paul résonnent avec force en mon cœur alors que je constate, une fois encore, la souffrance vécue par de nombreux mineurs à cause d’abus sexuels, d’abus de pouvoir et de conscience, commis par un nombre important de clercs et de personnes consacrées. Un crime qui génère de profondes blessures faites de douleur et d’impuissance, en premier lieu chez les victimes, mais aussi chez leurs proches et dans toute la communauté, qu’elle soit composée de croyants ou d’incroyants. Considérant le passé, ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparation du dommage causé ne sera jamais suffisant. Considérant l’avenir, rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées. La douleur des victimes et de leurs familles est aussi notre douleur ; pour cette raison, il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables.

1. Si un membre souffre

Ces derniers jours est paru un rapport détaillant le vécu d’au moins mille personnes qui ont été victimes d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience, perpétrés par des prêtres pendant à peu près soixante-dix ans. Bien qu’on puisse dire que la majorité des cas appartient au passé, la douleur de nombre de ces victimes nous est parvenue au cours du temps et nous pouvons constater que les blessures infligées ne disparaissent jamais, ce qui nous oblige à condamner avec force ces atrocités et à redoubler d’efforts pour éradiquer cette culture de mort, les blessures ne connaissent jamais de « prescription ». La douleur de ces victimes est une plainte qui monte vers le ciel, qui pénètre jusqu’à l’âme et qui, durant trop longtemps, a été ignorée, silencieuse ou passé sous silence. Mais leur cri a été plus fort que toutes les mesures qui ont entendu le réprimer ou bien qui, en même temps, prétendaient le faire cesser en prenant des décisions qui en augmentaient la gravité jusqu’à tomber dans la complicité. Un cri qui fut entendu par le Seigneur en nous montrant une fois encore de quel côté il veut se tenir. Le Cantique de Marie ne dit pas autre chose et comme un arrière-fond, continue à parcourir l’histoire parce que le Seigneur se souvient de la promesse faite à nos pères : « Il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides » (Lc 1, 51-53) ; et nous ressentons de la honte lorsque nous constatons que notre style de vie a démenti et dément ce que notre voix proclame.

Avec honte et repentir, en tant que communauté ecclésiale, nous reconnaissons que nous n’avons pas su être là où nous le devions, que nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies. Nous avons négligé et abandonné les petits. Je fais miennes les paroles de l’alors cardinal Ratzinger lorsque, durant le Chemin de Croix écrit pour le Vendredi Saint de 2005, il s’unit au cri de douleur de tant de victimes en disant avec force : « Que de souillures dans l’Église, et particulièrement parmi ceux qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement ! Combien d’orgueil et d’autosuffisance ! […] La trahison des disciples, la réception indigne de son Corps et de son Sang sont certainement les plus grandes souffrances du Rédempteur, celles qui lui transpercent le cœur. Il ne nous reste plus qu’à lui adresser, du plus profond de notre âme, ce cri : Kyrie, eleison – Seigneur, sauve-nous (cf. Mt 8, 25) » (Neuvième Station).

2. Tous les membres souffrent avec lui

L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire. S’il est important et nécessaire pour tout chemin de conversion de prendre connaissance de ce qui s’est passé, cela n’est pourtant pas suffisant. Aujourd’hui nous avons à relever le défi en tant que peuple de Dieu d’assumer la douleur de nos frères blessés dans leur chair et dans leur esprit. Si par le passé l’omission a pu être tenue pour une forme de réponse, nous voulons aujourd’hui que la solidarité, entendue dans son acception plus profonde et exigeante, caractérise notre façon de bâtir le présent et l’avenir, en un espace où les conflits, les tensions et surtout les victimes de tout type d’abus puissent trouver une main tendue qui les protège et les sauve de leur douleur (Cf. Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.228). Cette solidarité à son tour exige de nous que nous dénoncions tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne. Solidarité qui demande de lutter contre tout type de corruption, spécialement la corruption spirituelle, « car il s’agit d’un aveuglement confortable et autosuffisant où tout finit par sembler licite : la tromperie, la calomnie, l’égoïsme et d’autres formes subtiles d’autoréférentialité, puisque "Satan lui-même se déguise en ange de lumière" (2Co 11,14) » (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.165). L’appel de saint Paul à souffrir avec celui qui souffre est le meilleur remède contre toute volonté de continuer à reproduire entre nous les paroles de Caïn : « Est-ce que je suis, moi, le gardien de mon frère ? » (Gn 4,9).

Je suis conscient de l’effort et du travail réalisés en différentes parties du monde pour garantir et créer les médiations nécessaires pour apporter sécurité et protéger l’intégrité des mineurs et des adultes vulnérables, ainsi que de la mise en œuvre de la tolérance zéro et des façons de rendre compte de la part de tous ceux qui commettent ou dissimulent ces délits. Nous avons tardé dans l’application de ces mesures et sanctions si nécessaires, mais j’ai la conviction qu’elles aideront à garantir une plus grande culture de la protection pour le présent et l’avenir.

Conjointement à ces efforts, il est nécessaire que chaque baptisé se sente engagé dans la transformation ecclésiale et sociale dont nous avons tant besoin. Une telle transformation nécessite la conversion personnelle et communautaire et nous pousse à regarder dans la même direction que celle indiquée par le Seigneur. Ainsi saint Jean-Paul II se plaisait à dire : « Si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous devrons savoir le découvrir surtout dans le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s'identifier » (Lett. ap. Novo Millenio Ineunte, n.49). Apprendre à regarder dans la même direction que le Seigneur, à être là où le Seigneur désire que nous soyons, à convertir notre cœur en sa présence. Pour cela, la prière et la pénitence nous aideront. J’invite tout le saint peuple fidèle de Dieu à l’exercice pénitentiel de la prière et du jeûne, conformément au commandement du Seigneur[1], pour réveiller notre conscience, notre solidarité et notre engagement en faveur d’une culture de la protection et du « jamais plus » à tout type et forme d’abus.

Il est impossible d’imaginer une conversion de l’agir ecclésial sans la participation active de toutes les composantes du peuple de Dieu. Plus encore, chaque fois que nous avons tenté de supplanter, de faire taire, d’ignorer, de réduire le peuple de Dieu à de petites élites, nous avons construit des communautés, des projets, des choix théologiques, des spiritualités et des structures sans racine, sans mémoire, sans visage, sans corps et, en définitive, sans vie[2]. Cela se manifeste clairement dans une manière déviante de concevoir l’autorité dans l’Eglise – si commune dans nombre de communautés dans lesquelles se sont vérifiés des abus sexuels, des abus de pouvoir et de conscience – comme l’est le cléricalisme, cette attitude qui « annule non seulement la personnalité des chrétiens, mais tend également à diminuer et à sous-évaluer la grâce baptismale que l’Esprit Saint a placée dans le cœur de notre peuple »[3].

Le cléricalisme, favorisé par les prêtres eux-mêmes ou par les laïcs, engendre une scission dans le corps ecclésial qui encourage et aide à perpétuer beaucoup des maux que nous dénonçons aujourd’hui. Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme.

Il est toujours bon de rappeler que le Seigneur, « dans l’histoire du salut, a sauvé un peuple. Il n’y a pas d’identité pleine sans l’appartenance à un peuple. C’est pourquoi personne n’est sauvé seul, en tant qu’individu isolé, mais Dieu nous attire en prenant en compte la trame complexe des relations interpersonnelles qui s’établissent dans la communauté humaine : Dieu a voulu entrer dans une dynamique populaire, dans la dynamique d’un peuple » (Exhort. ap. Gaudete et Exsultate, n.6). Ainsi, le seul chemin que nous ayons pour répondre à ce mal qui a gâché tant de vies est celui d’un devoir qui mobilise chacun et appartient à tous comme peuple de Dieu. Cette conscience de nous sentir membre d’un peuple et d’une histoire commune nous permettra de reconnaitre nos péchés et nos erreurs du passé avec une ouverture pénitentielle susceptible de nous laisser renouveler de l’intérieur. Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Eglise ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation. La dimension pénitentielle du jeûne et de la prière nous aidera en tant que peuple de Dieu à nous mettre face au Seigneur et face à nos frères blessés, comme des pécheurs implorant le pardon et la grâce de la honte et de la conversion, et ainsi à élaborer des actions qui produisent des dynamismes en syntonie avec l’Evangile. Car « chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui » (Exhort. ap. Evangelii Gaudium, n.11).

Il est essentiel que, comme Eglise, nous puissions reconnaitre et condamner avec douleur et honte les atrocités commises par des personnes consacrées, par des membres du clergé, mais aussi par tous ceux qui ont la mission de veiller sur les plus vulnérables et de les protéger. Demandons pardon pour nos propres péchés et pour ceux des autres. La conscience du péché nous aide à reconnaitre les erreurs, les méfaits et les blessures générés dans le passé et nous donne de nous ouvrir et de nous engager davantage pour le présent sur le chemin d’une conversion renouvelée.

En même temps, la pénitence et la prière nous aideront à sensibiliser nos yeux et notre cœur à la souffrance de l’autre et à vaincre l’appétit de domination et de possession, très souvent à l’origine de ces maux. Que le jeûne et la prière ouvrent nos oreilles à la douleur silencieuse des enfants, des jeunes et des personnes handicapées. Que le jeûne nous donne faim et soif de justice et nous pousse à marcher dans la vérité en soutenant toutes les médiations judiciaires qui sont nécessaires. Un jeûne qui nous secoue et nous fasse nous engager dans la vérité et dans la charité envers tous les hommes de bonne volonté et envers la société en général, afin de lutter contre tout type d’abus sexuel, d’abus de pouvoir et de conscience.

De cette façon, nous pourrons rendre transparente la vocation à laquelle nous avons été appelés d’être « le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain » (Conc. Oecum. Vat.II, Lumen Gentium, n.1).

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui », nous disait saint Paul. Au moyen de la prière et de la pénitence, nous pourrons entrer en syntonie personnelle et communautaire avec cette exhortation afin que grandisse parmi nous le don de la compassion, de la justice, de la prévention et de la réparation. Marie a su se tenir au pied de la croix de son fils. Elle ne l’a pas fait de n’importe quelle manière mais bien en se tenant fermement debout et à son coté. Par cette attitude, elle exprime sa façon de se tenir dans la vie. Lorsque nous faisons l’expérience de la désolation que nous causent ces plaies ecclésiales, avec Marie il est nous bon «de donner plus de temps à la prière » (S. Ignace de Loyola, Exercices Spirituels, 319), cherchant à grandir davantage dans l’amour et la fidélité à l’Eglise. Elle, la première disciple, montre à nous tous qui sommes disciples comment nous devons nous comporter face à la souffrance de l’innocent, sans fuir et sans pusillanimité. Contempler Marie c’est apprendre à découvrir où et comment le disciple du Christ doit se tenir.

Que l’Esprit Saint nous donne la grâce de la conversion et l’onction intérieure pour pouvoir exprimer, devant ces crimes d’abus, notre compassion et notre décision de lutter avec courage.

Du Vatican, le 20 août 2018.

François

16 juillet 2016

Le Pape François et l'attentat à Nice

 

Attentat de Nice: au Vatican, douleur, stupeur, consternation, sentiment d’absurdité

 

Le Saint-Siège multiplie les signes de solidarité

15 juillet 2016Anne KurianRome

 

Douleur, stupeur, consternation, sentiment d’absurdité devant la « haine homicide » qui a touché Nice, dans le sud-est de la France, au soir du 14 juillet 2016. Ce sont les sentiments du pape François et de ses collaborateurs, au lendemain de l’attentat qui a fait 84 morts et plus de 200 blessés.

Le Saint-Siège suit de près les événements français et multiplie les signes de solidarité. Après sa déclaration dans la nuit même du drame, et les divers messages du pape François par télégramme et sur twitter, le père Federico Lombardi a répondu à une interview téléphonique en direct pour la chaîne de télévision de la Conférence épiscopale italienne Tv2000.

« Le pape a suivi (…) avec beaucoup de consternation et beaucoup de douleur tout ce qui se passait, a confié le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Nous sommes restés tous bouleversés (…) car cette violence inouïe à l’occasion d’une fête [avec des] familles (…) est absolument horrible ». Et le « porte-parole du Vatican d’évoquer ces « familles, enfants (…) sauvagement tués ou blessés », une « immense douleur ».

Outre les larmes et prières du pape et sa « grande compassion » pour les victimes, le père Lombardi a exprimé une nouvelle fois la « condamnation la plus forte » pour « cette haine homicide, cette folie qui cherche la mort des créatures aimées par Dieu ». Pour le directeur du Bureau de presse, l’attentat perpétré par un Tunisien qui a foncé dans la foule au volant d’un camion, est une manifestation « de l’absurde », de « la négation de la vie sans aucun motif ou explication justifiable ».

 

Malgré la « grande stupeur » éprouvée face à cette « absurdité » qui est « le signe du mal le plus profond », il a souhaité que « l’on puisse continuer à croire dans la paix ». En ce sens, a estimé le père Lombardi, le pape François pourrait parler de cet attentat à l’angélus de dimanche prochain, 17 juillet, car il « désire nous accompagner, il sait que nous en avons besoin ».

 

 

 

30 avril 2013

la vie des diocèses

ce vendredi sur KTO:

 

Mgr Louis Sankalé - Diocèse de Nice Partagé entre mer et montagne, l'Église dans les Alpes-Maritimes doit faire face au défi des contrastes : 90% de la population vit sur la côte qui ne représente pourtant que 20% du territoire. Nous irons à la rencontre des chrétiens "oubliés" de l'arrière pays dans la paroisse de Notre-Dame-de-Fenestre, où le Père Jamain parcourt à lui seul des milliers de kilomètres chaque année. Sur le littoral, la situation est toute autre et la population très fortement concentrée et sécularisée. Ainsi, parmi les priorités du diocèse se trouvent l'évangélisation et les jeunes. L'aumônerie étudiante a notamment décidé de faire peau neuve pour répondre de manière plus percutante au défi missionnaire. Mise en perspective des priorités missionnaires du diocèse de Nice avec Mgr Louis Sankalé.

 

Plusieurs rediffusions sont programmées (plus d'infos sur Kto en lien sur notre blog).

 

 

3 mai 2013

Prière pour la paroisse

 

PRIERE POUR NOTRE PAROISSE

SAINT PIERRE-SAINT PAUL

 

Père Eternel et Tout-Puissant

En ton Fils Jésus,

Tu nous appelles à vivre de l’Esprit.

 

Ce même Esprit qui de sa conception à son Assomption,

Emplît Marie, Notre Mère,

Dans les mains de laquelle nous déposons le devenir de notre paroisse.

 

Accorde-nous Père,

A l’image de l’unité trinitaire,

De vivre chaque chose dans l’accueil, l’écoute

Et une communion fraternelle joyeuse.

 

Que toutes nos actions soient à jamais au service de l’Eglise

Que tous nos plans soient vains s’ils ne sont de toi.

 

Que tous ceux que tu nous envoies,

Puissent voir comme un reflet de ton Fils,

Dans l’accueil que nous leurs offrons.

 

Que toutes nos « œuvres » n’aient d’autre but

Que de te faire connaître et aimer.

 

Accorde-nous discernement, force et abandon à ta volonté,

Pour l’unique gloire de ton Fils,

Par l’intercession de la Vierge Marie

 

Amen !

 

 

 Chers paroissiens et amis du blog,

 Comme dans chaque paroisse, notre curé est entouré d’un « conseil paroissial », qui l’aide et le conseille dans les orientations pastorales et matérielles, à la mesure des talents de chacun.

C’est « ensemble », autour de notre « ministre ordonné », que nous faisons « église ».

 Avant d’engager de nouvelles orientations pour l’année pastorale à venir, dès septembre, le Père Dejouy nous a rappelé qu’un des fondements de notre foi, de nos actions et de notre vie chrétienne entière est la prière !

 « Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute »

1 Jean 5,14

 C’est pourquoi il a été décidé, avant le prochain conseil du 4 juin -  où nous définirons ces nouvelles orientations -  de consacrer tout le mois de Mai, « mois de Marie »,  à la prière, à raison d’une demi heure quotidienne, afin que l’Esprit Saint nous guide dans cette démarche.

 Il a été laissé la liberté à chacune et chacun d’organiser ce temps en fonction de sa sensibilité personnelle et de son goût pour telle ou telle forme : lecture et méditation de la Parole ; chapelet ; neuvaines ; temps silencieux devant le Tabernacle où chez soi… et d’y inviter qui elle/il souhaite.

 Cependant, un « socle » commun pourrait nous « lier » davantage et c’est pourquoi nous avons publié la prière ci-dessus, afin que nous puissions tous la réciter à la fin de notre demi heure.

 Elle est proposée aussi à toutes celles et ceux qui, pour toutes sortes de raisons, n’auraient pas ce temps disponible, mais pourraient la réciter tout de même en union.

 Bonne prière et que Dieu vous bénisse !

 

 

 

6 février 2015

Méditation du 6/02/15

 

PAPE FRANÇOIS

 

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

 

Jeudi 29 janvier 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 6 du 5 février 2015)

 

Salut privatisé

 

Dieu nous sauve « personnellement », il nous sauve « en nous appelant par notre nom et notre prénom » mais en étant toujours insérés dans un « peuple ». François a mis en garde contre le risque de « privatiser le salut » : en effet, « il y a des formes, il y a des conduites qui sont erronées et des modèles erronés de conduire la vie chrétienne ».

 

 En relisant le passage de la Lettre aux Hébreux proposé par la liturgie (10, 19, 25), le Pape a souligné que s’il est vrai que Jésus « a inauguré une vie nouvelle et vivante » et que « nous devons la suivre », il est également vrai que « nous devons la suivre comme le veut le Seigneur, selon la forme qu’il veut ». Et un modèle erroné est précisément le modèle de celui qui tend à « privatiser le salut ». En effet, Jésus « nous a tous sauvés, mais pas de façon générique. Tous, chacun, en nous appelant par notre nom et notre prénom. Et cela est le salut personnel ». Mais alors, quels sont les critères pour ne pas privatiser le salut ? Ils se retrouvent précisément dans le passage de la lettre. « Avant tout, le critère de la foi. La foi en Jésus nous purifie » ; et alors « présentons-nous, avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, nos cœurs purifiés de toute mauvaise conscience ».

 

 Le premier critère est donc « le signe de la foi, le chemin de la foi ». Il y a ensuite un autre critère qui réside dans « une vertu véritablement oubliée : l’espérance ». Nous devons en effet maintenir « sans vaciller la profession de notre espérance », qui est « comme la servante : c’est celle qui nous fait aller de l’avant, qui nous fait regarder les promesses et aller de l’avant ». Enfin, un troisième critère est celui de la « charité » : c’est-à-dire que nous devons vérifier si « nous prêtons attention les uns aux autres, pour nous encourager réciproquement dans la charité et dans les bonnes œuvres ».

 

 Un exemple concret peut venir de la vie dans une paroisse ou dans une communauté : quand « je suis là, je peux privatiser le salut » et « être là socialement un peu ». Voilà l’erreur : « Chacun cherche son propre salut, et non pas le salut de tous, le salut du peuple ». Un conseil « pratique » : en effet, il arrive que « lorsque nous sommes dans une réunion — dans la paroisse, dans le groupe — et que nous jugeons les autres » en disant : « Celui-là ne me plaît pas... Je viens parce que je dois venir, mais je n’aime pas ça... », nous finissons par « déserter ». C’est-à-dire qu’apparaît « une sorte de mépris envers les autres. Et cela n’est pas la porte, la voie nouvelle et vivante que le Seigneur a ouverte, a inaugurée ». Cela avait lieu également dans les premières années de vie de l’Église. Cela « est une très grave erreur. C’est ce que nous appelons et que nous voyons : les élites ecclésiales ». Cela arrive lorsque « dans le peuple de Dieu se créent ces petits groupes » qui « pensent être de bons chrétiens » et qui ont sans doute également de la « bonne volonté, mais ce sont des petits groupes qui ont privatisé le salut ».

 

Tels sont donc les critères pour reconnaître « si dans ma paroisse, dans mon groupe, dans ma famille, je suis un véritable fils de l’Église, fils de Dieu, sauvé par Jésus, dans son peuple : si je parle de l’espérance, si je parle de la charité ».  Nous devons donc nous demander : « Est-ce que j’ai tendance à privatiser le salut pour moi, pour mon petit groupe, pour mon élite, ou est-ce que je ne déserte pas tout le peuple de Dieu, je ne m’éloigne pas du peuple de Dieu et je suis toujours dans la communauté, dans la famille, dans le langage de la foi, de l’espérance et le langage des œuvres de charité ? ».

 

16 juin 2016

méditation du Pape François

FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 31 mai 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 23 du 9 juin 2016)

Femmes courageuses

Deux « attitudes » se reconnaissent comme « signes » sans équivoque de l’identité de chrétiens : le « service dans la joie » et « aller à la rencontre des autres ». Au cours de la Messe, le Pape François a donné des conseils pour les chrétiens qui « pensent l’être » mais qui en réalité « ne le sont pas pleinement ». Il a invité à suivre l’exemple de « femmes courageuses » comme Marie, capables d’affronter des difficultés et des obstacles pour servir les autres.

Face à une liturgie du jour « pleine de joie qui remplit notre cœur », le Pape a d’abord repris certains passages de la première lecture tirée du prophète Sophonie (3, 14-18). Puis il a puisé dans l’Évangile de Luc (1, 39-56) : « Dans la rencontre de Marie avec sa cousine », on respire la « même atmosphère de joie : “Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu” ». Jésus aussi se réjouit, tressaille dans le sein de sa mère : « ici, tout est joie, tout ».

Tel est l’air frais que nous apporte aujourd’hui la liturgie : le message de joie ». Quelle « chose laide » que « les chrétiens avec le visage de travers, les chrétiens tristes », c’est une « chose laide, laide, laide ». En effet, « ils pensent » être chrétiens, « mais ne le sont pas pleinement ». Dans cette atmosphère de joie « que la liturgie nous donne aujourd’hui comme un cadeau », le Pape a voulu souligner deux aspects : « une attitude » et « un fait ».

L’attitude à souligner dans le passage évangélique est celle du « service ». En effet, Marie « va servir ». François a souligné « les deux verbes qui introduisent cette histoire dans l’Évangile de Luc », c’est-à-dire : « Marie se leva », c’est-à-dire elle décida : « je vais faire quelque chose » et donc « se rendit en hâte ». La chose qui « étonne » est précisément « cette jeune fille de seize, dix-sept ans, pas plus, qui se hâte sur ce chemin, où il y a certainement des brigands, mais elle était courageuse. Elle se lève et s’en va ». À cet égard, « les femmes courageuses qu’il y a dans l’Église » sont comme la Vierge : ce sont des femmes qui « font aller de l’avant la famille » et « l’éducation des enfants », capables d’affronter « beaucoup d’adversités, beaucoup de douleurs », des femmes « qui s’occupent des malades... Courageuses : elles se lèvent et servent, servent ». En elles, on reconnaît le « signe chrétien » du service. Et, rappelant que « qui ne vit pas pour servir, ne sert pas pour vivre », François a souligné à plusieurs reprises l’importance de l’attitude du « service dans la joie ».

L’Évangile propose également un « fait », c’est-à-dire la « rencontre » entre Marie et Elisabeth. « Ces deux femmes se rencontrent et se rencontrent avec joie, comme quand des femmes qui ont de l’affection l’une pour l’autre se rencontrent : elles se prennent dans les bras l’une l’autre, s’embrassent... ». Une rencontre, en somme, caractérisée par la « fête ». Donc, « la rencontre est un autre signe chrétien ».

En effet, « une personne qui dit être chrétienne et qui n’est pas capable d’aller à la rencontre des autres, de rencontrer les autres, n’est pas entièrement chrétienne ». « Tant le service que la rencontre exigent » de « sortir de soi : sortir pour servir et sortir pour rencontrer, pour embrasser une autre personne ». Précisément à travers ce type de service et de rencontre, en Marie — qui une semaine auparavant — « travaillait, ne sachant pas que sa cousine était enceinte », puis à la « grande joie de la maternité », elle ajoute « la joie de servir et la joie de la rencontre » — « se renouvelle la promesse du Seigneur » et elle se réalise « dans ce présent ».

« Si nous apprenions cela — le service et aller à la rencontrer des autres, ne pas refuser de les rencontrer — si nous apprenions cela, comme le monde changerait ». « Deux choses seulement, servir et se rencontrer, et nous ferons l’expérience de la joie, cette grande joie de la présence de Dieu parmi nous ».

21 juin 2018

Synode des jeunes

Le Synode débattra "ouvertement et sans préjugé" sur l'avortement, les préservatifs et l'homosexualité                                                                                                                                                                                                                                                                             

Publié le 19 Juin 2018

 

Jesús Bastante dans son article du mardi 19 juin 2018 nous montre un bain de réalité. C'est ce qui ressort de l'"Instrumentum Laboris" du prochain Synode des Jeunes, qui a été présenté à midi et dans lequel le Vatican admet que "beaucoup de jeunes catholiques ne suivent pas les indications de la morale sexuelle de l'Église".

 

C’est que les garçons et les filles catholiques ne sont pas satisfaits, la plupart du temps, avec les enseignements de l'Église sur les «questions controversées», telles que les contraceptifs, l'homosexualité, l'avortement, le mariage ou la question du genre. "Les jeunes discutent déjà librement et sans tabous".

 

Sur 67 pages et 214 points, le texte, présenté par le cardinal Baldisseri, admet que nous devons débattre «ouvertement et sans préjugé» de ces questions et d'autres, allant du chômage aux nouvelles technologies, en passant par les défis des migrations, du travail précaire, de l'esclavage, des drogues et même du rôle des femmes.

 

La corruption ou la pédophilie sont d'autres points que les jeunes considèrent pertinents. Ainsi, il est admis, qu’il y a beaucoup de jeunes pour qui l'Église suppose une présence «agaçante et irritante». Face aux scandales, ils exigent que l'institution «renforce sa politique de tolérance zéro contre les abus sexuels au sein de ses institutions». Et, en outre, elle sache communiquer son message, «justifiant ses positions doctrinales et éthiques face à la société contemporaine».

 

Les jeunes veulent aussi «que l'Église soit une institution qui brille par son exemple, sa compétence, sa coresponsabilité et sa solidité culturelle», «qu'elle partage leur situation de vie» et que ce «ne soit pas seulement des sermons». Surtout, ajoute-t-ils, la "hiérarchie ecclésiastique" est appelée à rendre l'Église "transparente, accueillante, honnête, attractive, communicative, accessible, joyeuse et interactive".

 

L'intention du document, qui servira de base aux débats synodaux (entre le 3 et le 24 octobre), est de «donner la parole» aux jeunes, puisque la discussion synodale est réservée aux évêques. En ce sens, le document du Vatican s'engage «à ouvrir et à ne pas fermer, à soulever des questions et à soulever des questions sans suggérer des réponses préétablies», et que les jeunes sentent qu'on leur accorde une «vraie importance» qu'ils méritent. Que l'Église les traite sérieusement.

 

«Les jeunes veulent une Église authentique, une communauté transparente, accueillante, honnête, attrayante, communicative, accessible, heureuse et interactive», ajoute l'Instrumentum Laboris, divisé en trois parties : Reconnaître, Interpréter et Choisir. Un aspect de «voir, juger et agir», avec une variante : à cette occasion, les solutions finalistes ne sont pas recherchées, mais «des pas concrets», face à une réalité qui, à l'occasion, distancie les jeunes de l'Église.

4 décembre 2013

Le mot du curé de décembre 2013

 

Le 1er décembre nous sommes entrés dans le Temps de l’Avent qui inaugure l’année liturgique. Donc bonne année à tous et à toutes !

L’attente de la venue de Jésus, Verbe de Dieu, la Parole faite chair, Dieu parmi les hommes. Ne nous habituons pas à cette bouleversante réalité de notre Foi Chrétienne.

Le thème de notre prochaine rencontre en paroisse, le 15 décembre est justement : « la Parole de Dieu ». Cette Parole qui accompagne nos jours et nos vies. Elle nous est donnée pour la lire, la méditer en la faisant descendre dans notre cœur pour en vivre.

La règle de Saint Benoît commence ainsi : « Ecoute, mon fils, ouvre l’oreille de ton cœur. »

Pour le Sémite, le siège de l’intelligence n’est pas la raison raisonnante, mais le cœur.

Si une formation à la lecture de la Parole de Dieu est nécessaire et souhaitable ; déjà nous pouvons lire les Evangiles en nous laissant pénétrer par les paroles de Jésus, par son agir, son exigence envers ceux qui se croient justes, son Amour pour les petits, sa Miséricorde pour les pécheurs. Lisons l’Evangile à la lumière de cette parole de Jésus : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »

En lien avec Noël et notre rencontre sur le thème de la Parole je me permets de vous inviter à lire chaque jour un passage des Evangiles de l’Enfance de Jésus en Saint Luc ; puis retenir un mot, une phrase qui vous parle au cœur, la méditer, vous la redire au cours de la journée. Pour ceux et celles qui ont Magnificat ou Prions en Eglise, lire un des textes de la Messe du jour, retenir un passage qui vous touche ; ce peut-être une bonne préparation à notre rencontre.

Le 8 décembre nous fêterons l’Immaculée Conception, la Théotokos : la Mère de Jésus Fils de Dieu.

Cette fête nous invite à contempler la sainteté des profondeurs de la Vierge et l’Eglise en ce jour nous fait pénétrer dans le Royaume de l’Amour insondable de Dieu.

Marie a dit son OUI pour nous donner Jésus dont nous allons fêter la naissance le 24 décembre, au milieu de la nuit.

Je ne résiste pas à vous offrir un texte de Guerric d’Igny, un grand cistercien du 12ème siècle.

« Aujourd’hui, il nous est donné non seulement d’entendre, mais de voir la Parole de Dieu ! Nous la verrons, si nous allons à Bethléem, voir cette ’’ Parole’’. Cette nouvelle que le Seigneur a accomplie et qu’Il nous montre.

Il est plus difficile de croire ce qu’on entend sans le voir, aussi Dieu qui s’accommode à notre faiblesse, après avoir rendu la parole audible, Il la rend aujourd’hui visible et même palpable.

Si la Foi et la piété éclaire l’œil qui contemple, y a-t-il un spectacle plus admirable ?

 C’est une parole fidèle et digne de toute confiance, que ta Parole, ô Seigneur !

 Descendre en une telle profondeur de silence, du haut de la demeure royale, jusque dans une crèche d’animal, ta Parole nous parle mieux pour l’instant par son silence même.

Oui, qui à des oreilles pour entendre, qu’il entende ce que dit aujourd’hui ce mystérieux silence de la Parole Eternelle. »

  Ô admirable échange, Dieu est descendu sur notre terre, Il a pris chair de notre chair pour que nous devenions semblable à Lui.

Jésus aux milles visages, que je te cherche en te portant, sois mon impatience et mon repos, donne-moi un cœur aux dimensions de ta venue.

 

 Un joyeux et fervent Noël à tous et à toutes.

Soeur Marie-Samuel,

Avec accord du père Michel Dejouy.

 

 

 

6 septembre 2013

Une nouvelle année scolaire débute en ce mois de

 

Une nouvelle année scolaire débute en ce mois de septembre 2013 et cela fait maintenant un an que vote curé est parmi vous. Une année qui a été riche en évènements et en rencontres. Je suis si heureux d’être avec vous à la suite du Christ.

 

Pour moi, être à la suite du Christ n’est pas simplement être votre prêtre et peut être ami, frère en Jésus, c’est oser me laisser transformer par le Christ Lui-même par les mains de Marie et arpenter le chemin avec vous. Jésus nous invite toujours à la mission, à nous renouveler, à nous dépasser ; humblement, simplement mais concrètement. Il y a des choses à lâcher, d’autres à améliorer mais il y a surtout à avancer.

 

C’est pourquoi, je veux placer cette nouvelle année pastorale sous le signe du chemin fraternel.

 

 Nous rencontrer dans la joie du Christ vivant pour toujours qui transforme nos vies.

 

Je vous donne à tous rendez-vous le 29 septembre à Lucéram pour la journée de rentrée de la paroisse. Ce sera une journée festive et fraternelle, du moins je l’espère, cela dépend de l’attitude de nos cœurs… et de l’Esprit Saint. Nous découvrirons aussi le programme d’année de la paroisse, du catéchisme et de l’aumônerie aussi. Bien sûr, cela me permettra aussi d’être attentif à vos questions pour cette année et d’essayer d’en tenir le plus compte afin qu’avec l’équipe animatrice, nous y répondions au mieux.

 

Prenons donc  le temps de prier pour que notre prochain rendez-vous soit porté par l’Esprit Saint qui habite nos cœurs.

 

Que Dieu vous bénisse et vous garde sous sa protection.

 

Michel Dejouy, curé de la paroisse St Pierre et St Paul

 

9 novembre 2014

LE MOT DU CURE Novembre 2014

 

Il en faut peu pour être chrétien :

Juste parler à Dieu,

Juste aimer son prochain,

Juste pardonner,

Juste être miséricordieux avec soi-même et les autres,

Juste servir,

Juste méditer,

Juste construire la paix,

Juste se laisser guider,

Juste aimer la vérité,

Juste respecter la vie,

Juste être façonné,

Juste favoriser les relations,

Juste aimer l’Eglise,

Juste souffrir en silence,

Juste croire,

Juste espérer,

Juste persévérer,

Juste oser  tout pour Dieu en vue du ciel.

Que Dieu vous bénisse et que vos cœurs soient embrasés de Son AMOUR

 

 

 

 

 

7 janvier 2015

Attentat Charlie Hebdo: L'Église en France

 

Attentat Charlie Hebdo:

L'Église en France condamne et rappelle l'exigence de la fraternité

 

La Conférence des Évêques de France tient à exprimer sa profonde émotion et l'horreur que provoque l'attentat perpétré au siège du journal Charlie Hebdo. À l'heure actuelle, ce sont 12 personnes qui ont été assassinées lors d'une attaque organisée tandis que plusieurs autres sont encore entre la vie et la mort. L'Église en France adresse d'abord ses pensées aux familles et aux proches des victimes qui se trouvent face à l'horreur et à l'incompréhension. Elle assure aussi la rédaction et l'équipe de Charlie Hebdo de sa grande tristesse. Une telle terreur est évidemment inqualifiable. Rien ne peut justifier une telle violence. Elle touche de plus la liberté d'expression, élément fondamental de notre société. Cette société, constituée de diversités de toutes sortes, doit travailler sans cesse à la construction de la paix et de la fraternité. La barbarie ainsi exprimée dans cet assassinat nous blesse tous. Dans cette situation où la colère peut nous envahir, nous devons plus que jamais redoubler d'attention à la fraternité fragilisée et à la paix toujours à consolider.

Mgr Olivier RIBADEAU DUMAS Secrétaire Général et Porte-parole de la CEF

 

 

 

27 février 2015

Méditation du Pape François

 

PAPE FRANÇOIS

 

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

 

Jeudi 19 février 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 9 du 26 février 2015)

 

S’arrêter et choisir

Dans l’empressement de la vie, il faut avoir le courage de s’arrêter et de choisir et la période du Carême sert précisément à cela. Le Pape François a mis l’accent sur la nécessité de se poser les questions qui sont importantes pour la vie des chrétiens et de savoir faire les bons choix. En commentant les lectures du jeudi après les Cendres (Deutéronome 30, 15-20; Psaume 1, Luc 9, 22-25), le Souverain Pontife a expliqué qu’«au début du chemin de Carême, l’Eglise nous fait réfléchir sur les paroles de Moïse et de Jésus: “tu dois choisir”». Il s’agit ainsi de réfléchir à la nécessité pour chacun de nous de faire des choix dans la vie. Malheureusement, a averti le Pape, il n’est cependant «pas facile de choisir». Il est plus aisé de «vivre en se laissant porter par l’inertie de la vie, des situations, des habitudes».

C’est pour cela qu’«aujourd’hui, l’Eglise nous dit: “Tu es responsable; tu dois choisir”». Sur la difficulté de choisir, François s’est dit conscient que «nous avons toujours cette habitude d’aller un peu là où vont les gens, un peu comme tout le monde». Néanmoins, a-t-il poursuivi, «aujourd’hui l’Eglise nous dit: “arrête-toi et choisis”». Au quotidien, nous tendons du reste à avoir l’attitude contraire. «Bien souvent — a-t-il rappelé — nous vivons dans l’empressement, dans la hâte, sans regarder comment est la route; et nous nous laissons porter par les besoins, par les nécessités du jour, mais sans penser». D’où l’invitation à s’arrêter: «Commence le Carême comme cela, avec de petites questions qui aideront à penser: “comment est ma vie?”». La première interrogation que l’on doit se faire — a expliqué le Pape — est: «Qui est Dieu pour moi? Est-ce que je choisis le Seigneur? Comment est ma relation avec Jésus?». Et la seconde: «Comment est la relation avec tes proches; avec tes parents; avec tes frères et sœurs; avec ton épouse ; avec ton mari ; avec tes enfants?». En effet, il suffit de se poser «ces deux questions et nous trouverons sans doute des choses que nous devons corriger». Après cela, le Souverain Pontife s’est aussi demandé «pourquoi nous nous précipitons toujours ainsi dans la vie, sans savoir sur quelle route nous marchons». Et sur cela aussi, François s’est montré explicite: «Parce que nous voulons gagner, nous voulons avoir du succès». Mais Jésus nous fait réfléchir: «quel avantage tire un homme qui gagne le monde entier, mais qui se perd et se détruit lui-même?». En effet, «l’une des mauvaises routes — a dit le Pape — est celle de toujours chercher son propre succès, ses propres intérêts, sans penser au Seigneur, sans penser à la famille».

Et pour insister sur ce concept, François a expliqué qu’il «nous fera du bien de nous arrêter un peu — cinq, dix minutes — et de nous poser cette question: comment la rapidité de ma vie est-elle? Est-ce que je réfléchis aux choses que je fais? Comment est ma relation à Dieu et à ma famille?». En cela, «ce très beau conseil du Psaume nous aidera: “Béni l'homme qui se confie en Yahvé”». Et «lorsque le Seigneur nous donne ce conseil — “Arrête-toi ! Choisis aujourd’hui, choisis” — il ne nous laisse pas seuls; il est avec nous et veut nous aider». Et nous, de notre côté, nous devons «seulement compter sur lui, avoir confiance en lui». En reproposant les paroles du Psaume «Béni l'homme qui se confie en Yahvé», le Pape a ainsi exhorté à être conscients que Dieu ne nous abandonne pas.

«Aujourd’hui, au moment où nous nous arrêtons pour penser à ces choses et prendre des décisions, choisir quelque chose, nous savons que le Seigneur est avec nous, pour nous aider. Il ne nous laisse jamais seuls. Il est toujours avec nous. Même au moment du choix».

31 juillet 2016

Messes d'hommage au père Hamel

Les messes d'hommage au père Hamel rassemblent chrétiens et musulmans

Publié le 31 Juillet 2016

L'OBS ce dimanche 31 juillet 2016 nous montre que de Nice à Lille, les messes ont pris un tour très particulier, cinq jours après l'assassinat de Jacques Hamel dans l'église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

"Je suis venue partager ma peine avec mes frères et sœurs chrétiens", dit une dame voilée. "Grand merci d'être avec nous", lui répond le curé. Comme dans cette église parisienne, des musulmans, mais aussi des non croyants, ont tenu à aller à la messe dimanche, cinq jours après l'assassinat d'un prêtre.

Sadia, 71 ans, a franchi avec beaucoup d'avance le portail grand ouvert de l'église Notre-Dame d'Espérance, dans le XIe arrondissement, à deux pas de chez elle. Fidèle de la grande mosquée de Paris, elle trouvait évident de répondre à l'appel du Conseil français du culte musulman (CFCM) à assister aux messes dominicales, en signe de "compassion" après la mort du père Jacques Hamel, égorgé mardi dans une église de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Au début de la célébration, le curé a invité "les gens de passage" à se présenter. Une femme a dit qu'elle avait simplement "envie d'être avec les gens aujourd'hui". Une autre, Marie-Laure, "pas baptisée", voulait elle aussi "faire la démarche" demandée aux musulmans.

Sadia, discrètement assise dans le fond de l'église entre deux paroissiennes, la tête couverte d'un hijab (voile simple) beige, n'a pas demandé la parole, mais le regard du curé s'est naturellement posé sur elle. "Je suis musulmane pratiquante. Et je viens partager ma peine et vous dire à tous que nous sommes frères et sœurs. Ce qui s'est passé dépasse l'entendement", a-t-elle dit d'une voix faible. "Grand merci d'être avec nous ce matin", lui a répondu le père Francis Barjot. C'était le "18e dimanche du temps ordinaire" dans le calendrier liturgique mais, de Nice à Lille, les messes ont pris un tour très particulier.

Dans une cathédrale de Rouen pleine à craquer, non loin de Saint-Étienne-du-Rouvray qui n'accueillait pas de messe exceptionnellement, près de 2000 fidèles catholiques et au moins une centaine de musulmans ont assisté à la célébration présidée par l'archevêque, Mgr Dominique Lebrun.

À Nice, un peu plus de deux semaines après l'attentat qui a fait 84 morts sur la Promenade des Anglais, une dizaine de responsables musulmans se sont rendus à l'église Saint-Pierre-de-l'Ariane.

Le recteur de la mosquée de Bordeaux, Tareq Oubrou, est allé avec une dizaine de fidèles à l'église Notre-Dame, accueillis par le vicaire général du diocèse. "C'est l'occasion de leur démontrer que nous ne confondons pas islam et islamisme, musulman et djihadiste, comme nous ne confondons pas catholique et intégriste", a confié le père Jean Rouet, avant d'inviter les fidèles à "entrer dans l'eucharistie", qui commémore le sacrifice du Christ, "chacun à sa façon".

Lynda, une musulmane pratiquante de Bobigny, et son compagnon catholique ont choisi de se rendre à la basilique-cathédrale de Saint-Denis. Comme un symbole : "C'est important que ce soit ici, où les Rois de France sont enterrés", dit Hervé, 55 ans. "Si je ne devais aller qu'une fois dans une église ce serait aujourd'hui", fait valoir Lynda, 54 ans. "Les musulmans doivent faire entendre leur voix, dire qu'ils ne cautionnent pas ces idiots qui se proclament nous représenter". Zahra, 65 ans, a les larmes aux yeux. "Toucher aux gens qui servent Dieu c'est une catastrophe", lâche cette nounou à la retraite qui porte le voile.

Aux Mureaux (Yvelines), autre ville de banlieue populaire, environ 250 musulmans se sont rassemblés avec autant de catholiques devant la petite église Saint-Pierre-Saint-Paul, au milieu des toits en tuile du bourg, à l'issue de la messe. Ici, une prière commune sur le parvis plutôt qu'à l'intérieur de l'église a semblé "plus respectueuse" aux deux communautés, selon le père Philippe Mallet, prêtre auxiliaire de la paroisse.

Certains fidèles musulmans ont sans doute hésité à passer le seuil des églises, comme à Saint-Paul, intimidant édifice du Marais à Paris. Le curé, le père Pierre Vivarès, a cependant fait lire en arabe la 2e lecture de la messe. "En communion avec les chrétiens arabophones" d'Orient mais aussi pour "saluer nos compatriotes musulmans", a-t-il précisé.

19 août 2017

Eglise verte

 

Ecologie: L’Osservatore Romano salue le Label Église verte

Une initiative oecuménique française

Le nouveau label français “Eglise verte” est salué par L’Osservatore Romano en italien du 9 août 2017 comme une “initiative oecuménique” pour une “conversion écologique”.

 

Au terme du Jour du dépassement des ressources planétaires, “Earth Overshoot Day”, le 2 août dernier, la Conférence épiscopale française, la Fédération protestante de France, l’assemblée des évêques orthodoxes de France et le Conseil des Eglises chrétiennes de France ont annoncé la création d’un Label Église verte pour le 16 septembre à Paris, pour la Journée nationale de l’environnement, explique le quotidien du Vatican.

 

Il s’agit, souligne le quotidien, d’arriver à une “conversion écologique” des paroisses, en utilisant le moins possible d’énergie, en créant un “jardin partagé”, en multipliant les homélies sur le thème du respect de la création.

 

La Conférence des évêques de France, précise qu’en septembre 2017 on fêtera les 10 ans du Temps pour la Création, action œcuménique officialisée au rassemblement œcuménique de Sibiu.

 

C’est à cette occasion que les Églises chrétiennes en France lanceront le Label Église Verte: “un outil national à destination des paroisses et communautés locales visant à favoriser leur conversion écologique”. Le CCFD-Terre solidaire, le Secours Catholique, le CERAS, A Rocha, et A.V.E.C. contribuent à sa  mise en place.

 

Le label sera lancé lors d’une Journée nationale Eglise vertele samedi 16 septembre à Paris. Les représentants des Eglises, paroisses, communautés locales y sont invités, ainsi que les représentants de mouvements chrétiens et les délégués diocésains à l’écologie intégrale.

 

Cette journée permettra à chacun de :

 

  • relier engagement écologique et foi chrétienne grâce à une table-ronde oecuménique (F. Euvé, M. Egger, M. Kopp)

  • découvrir l’outil (testé mi 2017 auprès de 10 Eglises locales),

  • échanger en atelier avec des Eglises ayant entamé une démarche et visiter des expériences de terrain

  • rencontrer des délégués diocésains à l’écologie intégrale

  • découvrir des grands témoins d’églises européennes engagées de longue date

  • Programme et inscription sur Egliseverte.org

 

25 avril 2018

MERCI YVETTE

Mgr GOSSELIN, Evêque d’Angoulême et ancien responsable du Foyer de Charité de Tressaint, affirme qu’  « il faut oser l’Espérance, il y a une forme d’audace, dans la société actuelle, à continuer de croire et d’espérer. Les croyants sont parfois, eux aussi, imprégnés de l’esprit du monde. Il faut donc un acte volontaire pour entrer en soi-même dans l’espérance et  du courage pour l’annoncer à nos contemporains . ..
Notre Espérance fondamentale, c’est que la mort n’a pas le dernier mot. Vivre de l’Espérance, c’est se battre contre le mal qui subsiste, tout en sachant que le Christ l’a déjà vaincu.  

Toute la Commune de Peille et à travers elle, la communauté locale de La Grave de Peille, vient de perdre une amie très chère, en la personne d’
Yvette NICOLAÏ 

« Ce n’est pas en me disant : "Seigneur ! Seigneur !" qu’on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père. »

Matthieu 16,21

On dirait que cette phrase a été écrite pour Toi, très chère Amie ; tu te classais toi-même dans les "catholiques non pratiquants", toi qui pourtant "pratiquais" l’Amour au quotidien, sans calcul, sans demi-mesure, sans désir de retour !

A toi maintenant la Paix et la Joie éternelles dans les bras de ton attente implicite!

Pensées à tous les tiens!

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Paroisse St Pierre-St Paul
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