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Paroisse St Pierre-St Paul
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30 juin 2016

Une voie de sortie des situations fermées...Pape François

 Fête des saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin 2016, capture CTV

Fête des saints apôtres Pierre et Paul, 29 juin 2016

Le pape indique une voie de sortie des situations fermées, exorcisant la « peur », dans son homélie pour la fête des saints apôtres patrons de l’Eglise de Rome, Pierre et Paul.

« La prière apparaît comme la voie de sortie principale, a expliqué le pape : voie de sortie pour la communauté, qui risque de se replier sur elle-même à cause de la persécution et de la peur ; voie de sortie pour Pierre, qui, encore au début de la mission qui lui a été confiée par le Seigneur, est jeté en prison par Hérode et risque la condamnation à mort. »

Le pape a en quelque sorte exorcisé la peur: « La peur nous arrête, elle nous arrête toujours ; elle nous ferme, elle nous ferme aux surprises de Dieu. (…) La prière permet à la grâce d’ouvrir une voie de sortie : de la fermeture vers l’ouverture, de la peur vers le courage, de la tristesse vers la joie. Et nous pouvons ajouter : de la division vers l’unité. »

Voici le texte de l’homélie selon la traduction publiée par le Vatican. pape François indique une voie de sortie des situations fermées

Homélie pour la fête des apôtres Pierre et Paul (traduction officielle)

La Parole de Dieu de cette liturgie contient un binôme central : fermeture / ouverture. Nous pouvons rapprocher aussi de cette image le symbole des clefs, que Jésus promet à Simon Pierre pour qu’il puisse ouvrir l’entrée du Royaume des cieux, et certainement pas pour la fermer aux gens, comme le faisaient certains scribes et pharisiens hypocrites que Jésus réprimandait (cf. Mt 23, 13).

La lecture des Actes des Apôtres (12, 1-11) nous présente trois fermetures : celle de Pierre en prison ; celle de la communauté recueillie en prière ; et – dans le contexte immédiat de notre texte – celle de la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, où Pierre va frapper à la porte après avoir été libéré.

En ce qui concerne les fermetures, la prière apparaît comme la voie de sortie principale : voie de sortie pour la communauté, qui risque de se replier sur elle-même à cause de la persécution et de la peur ; voie de sortie pour Pierre, qui, encore au début de la mission qui lui a été confiée par le Seigneur, est jeté en prison par Hérode et risque la condamnation à mort. Et tandis que Pierre était en prison, « l’Église priait Dieu pour lui incessamment » (Ac 12, 5). Et le Seigneur répond à la prière et envoie son ange le libérer, ‘‘en l’arrachant aux mains d’Hérode’’ (cf. v. 11). La prière, en tant qu’humble abandon à Dieu et à sa sainte volonté, est toujours la voie de sortie de nos fermetures personnelles et communautaires. C’est la grande voie de sortie des fermetures.

De même Paul, en écrivant à Timothée, parle de son expérience de libération, de sortie du danger d’être lui aussi condamné à mort ; au contraire, le Seigneur lui a été proche et lui a donné la force de pouvoir porter à son achèvement son œuvre d’évangélisation des peuples (cf. 2 Tm 4, 17). Mais Paul parle d’une ‘‘ouverture’’ bien plus grande, vers un horizon infiniment plus vaste : celui de la vie éternelle, qui l’attend à la fin de sa ‘‘course’’ terrestre. Il est beau alors de voir la vie de l’Apôtre toute ‘‘en sortie’’ grâce à l’Évangile : toute projetée en avant, d’abord pour porter le Christ à ceux qui ne le connaissent pas, et ensuite pour se jeter, pour ainsi dire, dans ses bras, et être conduit par lui, sain et sauf au ciel, dans son Royaume (cf. v. 18).

Retournons à Pierre. Le récit évangélique (Mt 16, 13-19) de sa confession de foi et de la mission qui lui a été confiée ensuite par Jésus nous montre que la vie de Simon, pêcheur galiléen, - comme la vie de chacun de nous – s’ouvre, s’épanouit pleinement lorsqu’elle accueille de Dieu le Père la grâce de la foi. Alors Simon se met en route – une route longue et dure – qui le conduira à sortir de lui-même, de ses sécurités humaines, surtout de son orgueil mêlé de courage et d’altruisme généreux. Dans ce parcours de libération, la prière de Jésus est décisive : « J’ai prié pour toi [Simon] afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22, 32). Et également décisif est le regard plein de compassion du Seigneur après que Pierre l’a eu renié trois fois : un regard qui touche le cœur et fait sécher les larmes de repentir (cf. Lc 22, 61-62). Alors Simon Pierre a été libéré de la prison de son moi orgueilleux, de son moi peureux, et il a surmonté la tentation de se fermer à l’appel de Jésus à le suivre sur la voie de la croix.

Comme je le disais, dans le contexte immédiat du passage des Actes des Apôtres il y a un détail qu’il peut nous faire du bien de noter (cf. 12, 12-17). Lorsque Pierre se retrouve miraculeusement libre, hors de la prison d’Hérode, il se rend dans la maison de la mère de Jean surnommé Marc. Il frappe à la porte, et de l’intérieur répond une domestique du nom de Rhodè, qui, ayant reconnu la voix de Pierre, au lieu d’ouvrir la porte, à la fois incrédule et pleine de joie, court rapporter la chose à sa patronne. Le récit, qui peut sembler comique – et qui peut donner origine au soi-disant “complexe de Rhodè”-, nous fait percevoir le climat de peur dans lequel se trouvait la communauté chrétienne, qui demeurait enfermée à la maison, et fermée aussi aux surprises de Dieu. Pierre frappe à la porte. “Regarde !”. Il y a de la joie, il y a de la peur… “Nous ouvrons, nous n’ouvrons pas ?...”. Et lui est en danger, parce que la police peut le prendre. Mais la peur nous arrête, elle nous arrête toujours ; elle nous ferme, elle nous ferme aux surprises de Dieu. Ce détail nous parle de la tentation qui existe toujours pour l’Église : celle de se replier sur elle-même, face aux dangers. Mais il y a aussi ici la spirale à travers laquelle peut passer l’action de Dieu : Luc dit que dans cette maison « se trouvaient rassemblés un certain nombre de personnes qui priaient » (v. 12). La prière permet à la grâce d’ouvrir une voie de sortie : de la fermeture vers l’ouverture, de la peur vers le courage, de la tristesse vers la joie. Et nous pouvons ajouter : de la division vers l’unité. Oui, nous le disons aujourd’hui, confiants, avec nos frères de la Délégation envoyée par le cher Patriarche Œcuménique Bartholomée, pour participer à la fête des Saints Patrons de Rome. Une fête de communion pour toute l’Église, comme le met aussi en évidence la présence des Archevêques Métropolitains venus pour la bénédiction des Palliums, qui leur seront imposés par mes Représentants dans leurs Sièges respectifs.

Que les saints Pierre et Paul intercèdent pour nous, afin que nous puissions parcourir avec joie ce chemin, faire l’expérience de l’action libératrice de Dieu et en témoigner à tous.

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16 juin 2016

méditation du Pape François

FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 31 mai 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 23 du 9 juin 2016)

Femmes courageuses

Deux « attitudes » se reconnaissent comme « signes » sans équivoque de l’identité de chrétiens : le « service dans la joie » et « aller à la rencontre des autres ». Au cours de la Messe, le Pape François a donné des conseils pour les chrétiens qui « pensent l’être » mais qui en réalité « ne le sont pas pleinement ». Il a invité à suivre l’exemple de « femmes courageuses » comme Marie, capables d’affronter des difficultés et des obstacles pour servir les autres.

Face à une liturgie du jour « pleine de joie qui remplit notre cœur », le Pape a d’abord repris certains passages de la première lecture tirée du prophète Sophonie (3, 14-18). Puis il a puisé dans l’Évangile de Luc (1, 39-56) : « Dans la rencontre de Marie avec sa cousine », on respire la « même atmosphère de joie : “Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu” ». Jésus aussi se réjouit, tressaille dans le sein de sa mère : « ici, tout est joie, tout ».

Tel est l’air frais que nous apporte aujourd’hui la liturgie : le message de joie ». Quelle « chose laide » que « les chrétiens avec le visage de travers, les chrétiens tristes », c’est une « chose laide, laide, laide ». En effet, « ils pensent » être chrétiens, « mais ne le sont pas pleinement ». Dans cette atmosphère de joie « que la liturgie nous donne aujourd’hui comme un cadeau », le Pape a voulu souligner deux aspects : « une attitude » et « un fait ».

L’attitude à souligner dans le passage évangélique est celle du « service ». En effet, Marie « va servir ». François a souligné « les deux verbes qui introduisent cette histoire dans l’Évangile de Luc », c’est-à-dire : « Marie se leva », c’est-à-dire elle décida : « je vais faire quelque chose » et donc « se rendit en hâte ». La chose qui « étonne » est précisément « cette jeune fille de seize, dix-sept ans, pas plus, qui se hâte sur ce chemin, où il y a certainement des brigands, mais elle était courageuse. Elle se lève et s’en va ». À cet égard, « les femmes courageuses qu’il y a dans l’Église » sont comme la Vierge : ce sont des femmes qui « font aller de l’avant la famille » et « l’éducation des enfants », capables d’affronter « beaucoup d’adversités, beaucoup de douleurs », des femmes « qui s’occupent des malades... Courageuses : elles se lèvent et servent, servent ». En elles, on reconnaît le « signe chrétien » du service. Et, rappelant que « qui ne vit pas pour servir, ne sert pas pour vivre », François a souligné à plusieurs reprises l’importance de l’attitude du « service dans la joie ».

L’Évangile propose également un « fait », c’est-à-dire la « rencontre » entre Marie et Elisabeth. « Ces deux femmes se rencontrent et se rencontrent avec joie, comme quand des femmes qui ont de l’affection l’une pour l’autre se rencontrent : elles se prennent dans les bras l’une l’autre, s’embrassent... ». Une rencontre, en somme, caractérisée par la « fête ». Donc, « la rencontre est un autre signe chrétien ».

En effet, « une personne qui dit être chrétienne et qui n’est pas capable d’aller à la rencontre des autres, de rencontrer les autres, n’est pas entièrement chrétienne ». « Tant le service que la rencontre exigent » de « sortir de soi : sortir pour servir et sortir pour rencontrer, pour embrasser une autre personne ». Précisément à travers ce type de service et de rencontre, en Marie — qui une semaine auparavant — « travaillait, ne sachant pas que sa cousine était enceinte », puis à la « grande joie de la maternité », elle ajoute « la joie de servir et la joie de la rencontre » — « se renouvelle la promesse du Seigneur » et elle se réalise « dans ce présent ».

« Si nous apprenions cela — le service et aller à la rencontrer des autres, ne pas refuser de les rencontrer — si nous apprenions cela, comme le monde changerait ». « Deux choses seulement, servir et se rencontrer, et nous ferons l’expérience de la joie, cette grande joie de la présence de Dieu parmi nous ».

12 juin 2016

Le Pape François et Marie-Madeleine

 

Marie-Madeleine mise au rang des apôtres

 

Publié le 12 Juin 2016

Cath.ch nous montre que par décision du pape François, la sainte Marie-Madeleine, le 22 juillet, ne sera plus une simple «mémoire obligatoire», mais deviendra une «fête liturgique», a fait savoir la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements le 10 juin 2016.

Cette décision invite à approfondir «la dignité de la femme, la nouvelle évangélisation et la grandeur du mystère de la miséricorde divine», explique Mgr Arthur Roche, secrétaire du dicastère. Le dicastère chargé de la liturgie a publié un nouveau décret, daté du 3 juin dernier élevant la célébration de sainte Marie-Madeleine au rang de fête dans le calendrier romain général. Lors de la célébration d’une «fête liturgique», degré intermédiaire entre la mémoire et la solennité, les lectures de la messe et de l’office sont propres à ce jour.

Dans le contexte du Jubilé de la miséricorde, explique Mgr Roche dans un article à paraître dans L’Osservatore Romano du 11 juin, cette initiative souligne l’importance de cette femme de l’Évangile «qui a montré un grand amour au Christ et fut tant aimée par lui».

 

Selon la tradition occidentale, note encore Mgr Arthur Roche, sainte Marie-Madeleine est identifiée à Marie de Magdala, la sœur de Lazare et Marthe qui versa le parfum sur les pieds du Christ dans la maison de Simon le pharisien. Elle fit «partie du groupe des disciples de Jésus, le suivit jusqu’au pied de la croix». Marie-Madeleine, dont la figure a fait couler beaucoup d’encre dans la littérature, est parfois présentée comme une femme de mauvaise vie et par certains comme la maîtresse ou la concubine du Christ. Elle fut, selon les évangiles, la première témoin de la résurrection de Jésus et la première à la rapporter aux apôtres. Avec eux, elle évangélisa les nations, jusqu’en Gaule.

 

Pour toutes ces raisons, assure le prélat britannique, «il est juste que la célébration liturgique de cette femme ait le même rang de fête que les apôtres dans le calendrier romain général». La liturgie fera donc désormais ressortir «la mission spéciale» de Marie-Madeleine, «exemple de vraie et authentique évangélisatrice, modèle pour toute femme dans l’Église». Selon la tradition, son tombeau se trouve à Saint-Maximin, près de la Sainte-Baume en Provence, dans le sud de la France.

Comme le montre NCRonline.org cette idée fait un immense plaisir aux pour les groupes réformateur qui ont adopté Marie de Magdala comme patronne, comme Future Church basée à Cleveland, qui a fait depuis 1997 la promotion de la fête comme un moyen «d'éduquer au sujet des femmes leaders et à modéliser l'équilibre entre les sexes dans la proclamation de l’Écriture». Selon Future Church, chaque année entre 200 et 300 célébrations de la Journée de Magdala sont organisées dans le monde entier.

Dernier détail intéressant, le pape François l’a spécifiquement mentionné dans une prière qu'il composa pour l'Année de la Miséricorde, selon le Catholic News Service. "Votre regard aimant a libéré Zachée et Matthew de son asservisement par l'argent; la femme adultère et Marie Madeleine pour chercher le bonheur dans les choses créées; faitt Peter pleurer après sa trahison, et a assuré le paradis au voleur repentant".

 

8 juin 2016

Homèlie du Pape François

La prière du cœur» c’est «la batterie du chrétien», homélie

Le chrétien doit «se donner» pour préserver sa vocation

Messe à Sainte-Marthe, L'Osservatore Romano

« La prière du cœur », telle est « la batterie du chrétien pour produire de la lumière », affirme le pape.

Le pape François a commenté l’image du sel et de la lumière employée par Jésus, dans son homélie de ce mardi 7 juin prononcée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican.

L’Évangile de saint Matthieu donne « une définition chrétienne, estime le pape: le chrétien doit être sel et lumière. Le sel donne du goût, conserve, et la lumière illumine ». «Quelle est l’huile du chrétien? Quelle est la batterie du chrétien pour faire de la lumière? s’interroge le pape. Simplement, la prière. »

«Vous pouvez faire tant de choses, affirme le pape, tant d’œuvres, même les œuvres de miséricorde, vous pouvez faire de grandes choses pour l’Église – une université catholique, un collège, un hôpital … – et aussi on fera un monument au bienfaiteur de l’Église », mais « si vous ne priez pas », rien de tout cela n’apportera de la lumière.

« Combien d’œuvres, poursuit-il, deviennent sombres par manque de lumière, par manque de prière. » Et la prière chrétienne est une prière « d’adoration au Père, de louange à la Trinité, une prière de remerciement, et une prière pour demander les choses au Seigneur ». Voilà « l’huile, répète le pape, la batterie, ce qui donne la vie à la lumière ».

En expliquant la symbolique du sel dans la parabole, le pape montre « une autre attitude du chrétien » : de même que le sel ne devient pas « quelque chose à jeter, à fouler aux pieds  ou un objet de musée oublié dans le placard », mais il doit être utilisé, de même les chrétiens doivent « donner » et « pimenter la vie des autres; donner du goût à beaucoup de choses grâce au message de l’Évangile ».

Le pape s’interroge : « Comment pouvons-nous éviter que la lumière et le sel cessent ? ». Autrement dit, « comment faire pour éviter que le chrétien échoue, devienne faible, affaiblit sa propre vocation? ». Le Christ, répond le pape, « choisit bien » ses exemples : la lumière et le sel « sont pour les autres, pas pour soi-même », « la lumière ne s’allume pas pour soi-même » et « le sel n’épice pas soi-même ».

Certains diront, dit le pape pour prévenir l’objection: «Si je me donne, je me donne, je donne mon sel, aussi ma lumière, ce va finir et aussi je vais finir dans l’obscurité. » Mais ici, explique le pape, « intervient la puissance de Dieu, parce que le chrétien est un sel donné par Dieu dans le baptême: il est le sel du Père, du Fils et du Saint-Esprit qui vient à son âme; il est la lumière du Père, du Fils et du Saint-Esprit qui vient à son âme ». Ce don continue toujours si vous le partagez: « Il ne finit jamais. »

C’est bien expliqué dans l’épisode raconté dans la première lecture où Élie dit à la veuve de Sarepta : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord, cuis-moi une petite galette et apporte-la moi, ensuite tu en feras pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël: « Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre ». » Ici, explique le pape, « c’est le Seigneur qui fait ce miracle ».

À la fin de l’homélie, le pape avertit chaque chrétien : « Illumine de ta lumière, mais défends-toi de la tentation de t’illuminer toi-même. » C’est « la spiritualité du miroir », c’est « une mauvaise chose », ajoute le pape.

Nous devons « revenir» à Celui « qui vous a donné la lumière et vous a donné le sel », affirme le pape, et demander au Christ qu’il nous aide à « toujours prendre soin de la lumière, ne pas la cacher, la mettre en oeuvre ; du sel, le donner, combien il faut, ce qui est nécessaire, mais donner ».

Que ce sel nous fasse « grandir » et que la lumière « illumine tant de gens », conclut le pape

31 mai 2016

Méditation du Pape François

  

PAPE FRANÇOIS 

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

 Mardi 17 mai 2016

  L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 21 du 26 mai 2016

Cette envie d’arriver 

Il existe une « tentation » qui « divise et détruit l’Église » : c’est « l’envie mondaine d’avoir le pouvoir », l’envie et le désir « d’aller plus haut ». Cette tentation répond à la « pensée du monde », tandis que Jésus parle « de service, d’humiliation ». En se confrontant au passage évangélique du jour, extrait de l’Évangile de Marc (9, 30-37), toute la méditation du Pape s’est développée sur l’opposition entre ces « deux façons de parler ». L’Écriture, en effet, présente Jésus qui « enseigne à ses disciples » et en leur disant « la vérité sur sa propre vie » — sur la sienne, mais « également sur la vie des chrétiens, la “vraie” vérité » — révèle : « Le Fils de l’homme est remis entre les mains des hommes et ils le tueront ; mais, une fois tué, après trois jours, il ressuscitera ». 

 Le récit évangélique se poursuit et on peut lire que ceux-ci « continuent leur chemin, mais pas en silence » : les disciples « continuent à parler ». Une fois arrivés à Capharnaüm, Jésus demande : « De quoi discutiez-vous sur la route ? ». Aucune réponse. Ceux-ci « avaient honte de dire à Jésus, en effet, de quoi ils discutaient. Sur la route en effet, ils avaient discuté entre eux de savoir qui était le plus grand ». Voici, donc, l’opposition : « Jésus parle un langage d’humiliation, de mort, de rédemption, et eux parlent un langage d’arriviste : qui ira le plus haut dans le pouvoir ? ». Telle est l’une des tentations qu’ils avaient — « ils étaient tentés par la façon de penser du monde mondain » — mais « pas seulement eux ». C’est pourquoi Jésus s’empresse d’appeler les douze et de leur dire : « Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier et le serviteur de tous ». Cet enseignement de Jésus à ses disciples vaut pour tous : « Sur la route que Jésus nous indique pour aller de l’avant, le service est la règle. Le plus grand est celui qui sert, celui qui est le plus au service des autres, pas celui qui se vante, qui recherche le pouvoir, l’argent, la vanité, l’orgueil ». 

 Un enseignement nécessaire, car il s’agit « d’une histoire qui se vérifie tous les jours dans l’Église, dans chaque communauté », où souvent l’on se demande : « Mais chez nous, qui est le plus grand ? Qui commande ? ». Emergent alors les « ambitions », l’« envie de gravir les échelons, d’avoir le pouvoir ». La synthèse est dans l’opposition déjà évoquée : « Jésus parle un langage de service, d’humiliation, il dit même : “Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir” ». Au contraire, « le langage du monde est : “qui a le plus de pouvoir pour commander ?”. Et ce langage mondain est l’ennemi de Dieu ». 

Quand, en effet, il y a de la « vanité », une « envie mondaine d’avoir le pouvoir, pas de servir, mais d’être servi », l’on fait feu de tout bois. Ainsi, par exemple, il y a les « bavardages », le fait de « salir les autres ». Nous « savons tous » que « l’envie et les jalousies empruntent ce chemin et détruisent ». Tout cela « se vérifie dans chaque institution de l’Église : paroisses, collèges, autres institutions, même dans les évêchés... tous ». 

 Voilà les « deux façons de parler » : d’un côté, « l’esprit du monde, qui est l’esprit de richesse, vanité et orgueil » ; de l’autre, Jésus qui dit : « le Fils de l’homme est remis entre les mains des hommes et ils le tueront ». Il « est venu pour servir et il nous a enseigné la route à suivre dans la vie chrétienne : le service, l’humilité ». Du reste, « quand les grands saints disaient qu’ils se sentaient très pécheurs, c’est parce qu’ils avaient compris cet esprit du monde qui était en eux et ils avaient de nombreuses tentations mondaines ». En effet, « aucun de nous ne peut dire : “Non, moi non, pas moi... je suis une personne sainte, propre”. Nous sommes tous tentés par ces choses, nous sommes tentés de détruire l’autre pour monter ». C’est une « tentation mondaine » qui « divise et détruit l’Église », et ce n’est bien entendu pas « l’Esprit de Jésus ». 

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11 mai 2016

6 principes pour la paix interreligieuse

 

ONU: six principes pour la paix interreligieuse, par Mgr Auza

 

« Un rejet total et inconditionnel de la violence au nom de la religion »

 

10 mai 2016Constance RoquesOrganismes internationaux, Rome

 

 

Mgr Bernardito Auza, Mission du Saint-Siège à l'ONU à New-York

 

« Nous devons donc réaffirmer collectivement notre résolution commune à combattre le fléau de l’extrémisme violent, du terrorisme, de l’intolérance et de la haine religieuse », déclare Mgr Auza qui rappelle six principes fondamentaux à commencer par « un rejet total et inconditionnel de la violence au nom de la religion ».

 

Mgr Bernardito Auza, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, est en effet intervenu lors du « débat de haut-niveau de l’Assemblée générale de l’ONU sur les religions pour la paix », dans la Salle du Conseil de tutelle au siège des Nations Unies à New York, le 6 mai 2016.

 

Le sujet de son intervention touchait « l’Harmonie interconfessionnelle – promouvoir le dialogue et la tolérance interreligieux ainsi qu’une culture de paix ».

 

Mgr Auza prône six principes:

 

  • « un rejet total et inconditionnel de la violence au nom de la religion »,

  • « la violence et le terrorisme ne doivent être identifiés à aucune religion, race, nationalité ou culture spécifique »,

  • « l’éducation au respect de la dignité inviolable de toute personne humaine et de ses droits inaliénables »,

  • « la poursuite incessante du dialogue interreligieux et interculturel »,

  • « l’éradication des causes de l’extrémisme violent »,

  • « une résolution plus grande, un engagement persévérant et une vision à long terme ».

    Voici notre traduction intégrale de son intervention.

    A.B.

    Allocution de Mgr Auza

    Je tiens à remercier Son Excellence M. Mogens Lykketoft, président de l’Assemblée générale, de m’avoir invité pour parler à ce panel consacré au thème : « Harmonie interconfessionnelle – promouvoir le dialogue interreligieux et la tolérance ainsi qu’une culture de la paix ».

    La façon dont les événements liés à la religion ont dominé même les médias les plus séculiers de notre époque semble suggérer que l’annonce déjà ancienne de la mort de Dieu a été plutôt prématurée et que les nouvelles sur la disparition des religions ont été nettement exagérées. Ces rapports d’informations, pourtant, n’étaient malheureusement pas le type de nouvelles que les personnes vraiment religieuses auraient aimé entendre : tous prétendument perpétrés « au nom de la religion ! ». Les exemples sont légion et nous les connaissons  ou nous en avons entendu parler.

    Nous devons donc réaffirmer collectivement notre résolution commune à combattre le fléau de l’extrémisme violent, du terrorisme, de l’intolérance et de la haine religieuse. Admettre un problème commun est déjà le début d’un dialogue réel. Le pape François n’a cessé de souligner en paroles et en actions certains principes par lesquels une harmonie interconfessionnelle et une culture de la paix pourraient être réalisée. Je voudrais souligner ici six de ces principes :

    Le premier principe est un rejet total et inconditionnel de la violence au nom de la religion. Personne ne peut se considérer comme un vrai croyant tout en planifiant et mettant en œuvre des actes de violence. À New York, Tirana, Sarajevo, Ankara ou Bangui, le pape François a rallié des responsables religieux et des croyants pour condamner leurs coreligionnaires qui cherchent à instrumentaliser leur religion pour justifier la violence. Tous les croyants doivent dire non à la haine, à la revanche et à la violence, en particulier à cette violence perpétrée au nom d’une religion ou de Dieu lui-même.

    Le deuxième principe est que la violence et le terrorisme ne doivent être identifiés à aucune religion, race, nationalité ou culture spécifique. Aucune religion ou culture n’est violente par nature. Toutes les religions et les cultures peuvent être capables de violence. Ici aussi, il y aurait beaucoup à dire sur le rôle négatif des médias lorsqu’ils projettent, même implicitement, certains stéréotypes d’association entre la violence et une religion ou une culture spécifique.

    Le troisième principe est l’éducation au respect de la dignité inviolable de toute personne humaine et de ses droits inaliénables, en particulier ces droits que les extrémistes violents sont le plus enclins à enfreindre, comme la liberté religieuse incluant la liberté de changer de religion ou de confession, le droit à parler librement et le respect des femmes et des filles. L’éducation est essentielle pour dissiper les préjugés et les stéréotypes, les peurs injustifiées et la discrimination, pour laisser la place au respect mutuel, à une culture de la paix et de la rencontre, et à la libération d’énergies plus positives pour le bien de tous.

    Le quatrième principe est la poursuite incessante du dialogue interreligieux et interculturel, d’autant plus au milieu de la persécution religieuse, de l’intolérance religieuse, des tensions interconfessionnelles et des conflits sociaux. Lors de sa rencontre, l’autre jour, au Vatican, avec les membres de l’Institut royal pour les études interconfessionnelles d’Amman, en Jordanie, le pape François a décrit le dialogue par ces mots très simples : « Dialoguer, c’est sortir de nous-mêmes, par une parole, pour entendre la parole de l’autre. Les deux paroles se rencontrent, deux pensées se rencontrent. C’est le premier pas d’un chemin. Après cette rencontre de la parole, les cœurs se rencontrent et entament un dialogue d’amitié qui se termine par une poignée de main. La parole, les cœurs, les mains. C’est simple ! Un petit enfant sait le faire. »

    Quelle que soit la gravité des menaces que fait peser le terrorisme sur notre sécurité collective, la coercition militaire seule ne sera jamais une réponse efficace et durable à cela. Nous avons besoin d’une culture de la rencontre et du dialogue qui encourage l’acceptation mutuelle et promeuve des sociétés inclusives, contribuant à une paix et une sécurité durables. Le dialogue interreligieux, pour qu’il ait véritablement des conséquences sur la paix et le développement, ne devrait pas se limiter simplement aux responsables des communautés religieuses, mais aussi s’étendre le plus loin possible à tous les croyants, puisque c’est par-dessus tout une conversation sur la vie qui peut mener à la rencontre des cœurs et des esprits.

    Le cinquième principe est l’éradication des causes de l’extrémisme violent. Les jeunes sont attirés par les idéologies extrémistes parce qu’ils se sentent socialement aliénés et exclus, ou à cause de la pauvreté ou du chômage chronique. Ceux qui rejoignent des groupes terroristes viennent souvent de familles d’immigrants pauvres, déçus par ce qu’ils ressentent comme une situation d’exclusion et par le manque d’intégration et de valeurs dans certaines sociétés. Les gouvernements doivent s’engager envers la société civile pour traiter les problèmes des communautés les plus à risque de radicalisation et de recrutement et pour réaliser leur intégration sociale satisfaisante.

    Le sixième principe est qu’une société harmonieuse n’est jamais le résultat d’un effort une fois pour toutes, mais plutôt qu’elle est consolidée à travers des milliers d’actions quotidiennes qui sont les pierres angulaires de sociétés justes et pacifiques. La poursuite constante du dialogue interreligieux et interculturel peut être pénible et répétitive, exigeant une résolution plus grande, un engagement persévérant et une vision à long terme.

    Immédiatement après son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre dernier, le pape François s’est rendu au Musée du Mémorial du 9 septembre, où les responsables de toutes les confessions présentes à New York se sont rassemblés pour réfléchir et prier ensemble. En ce lieu si associé à la haine, à l’extrémisme violent et au terrorisme, un lieu souvent invoqué pour justifier de brûler les ponts et de rester éloignés les uns des autres, le pape voulait que nous voyions que la guérison et la réconciliation sont possibles, y compris sur la « scène » de l’un des crimes les plus horribles de tous les temps.

    Maintenant plus que jamais auparavant, le pape François nous met au défi de transformer des lieux de haine et de conflit en des lieux de guérison et de réconciliation, des lieux de mort et de destruction en des lieux de vie nouvelle et de nouveaux bâtiments, conduisant ainsi à une société où une culture de paix et de coexistence harmonieuse devient un lieu concret de vie, la norme plutôt qu’une exception.

    Merci.

 

28 avril 2016

Pape François

 

Amérique latine: «servir» l’engagement des laïcs et non pas «se servir d’eux»

 

Lettre au card. Ouellet, président de la Commission pontificale

 

27 avril 2016

 

Fustigeant le cléricalisme, le pape François invite les pasteurs à « servir » l’engagement des laïcs, et à ne pas « se servir d’eux ».

 

Le pape a en effet adressé une lettre, vigoureuse, au cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, parce qu’il est aussi président de la commission pontificale pour l’Amérique latine. Et le pape a rencontré les membres de l’assemblée plénière de la commission en mars dernier, qui s’est penchée sur le thème des laïcs justement : « L’indispensable engagement des laïcs dans la vie publique ».

 

Le pape François rappelle en somme la théologie du sacrement du baptême et du sacrement de l’ordre : le ministère ordonné est au service du ministère commun des baptisés.

 

« Personne n’a été baptisé prêtre ou évêque », fait observer le pape, mais bien en tant que laïc et le baptême constitue « un signe indélébile que personne ne pourra jamais effacer ».

 

Il invite les pasteurs à ne pas « oublier que l’Église n’est pas une élite de prêtres, consacrés et évêques », parce que tous ensemble ils forment « le Saint Peuple de Dieu ce qui comporte de nombreux risques ». Il épingle sans aucune hésitation ce qu’il appelle « l’une des déformations les plus grandes que l’Amérique latine ait à affronter : le cléricalisme ».

 

Et il expose ses raisons, théologiques : « Cette attitude, non seulement annule la personnalité des chrétiens mais tend aussi à amoindrir et à sous-évaluer la Grâce baptismale ».

 

« Le cléricalisme, analyse le pape, plutôt que de donner une impulsion aux différentes contributions et propositions éteint peu à peu le feu prophétique dont l’Église tout entière est appelée à rendre témoignage dans le cœur de ses peuples. »

 

« Ce n’est pas le pasteur qui doit dire au laïc ce qu’il doit faire et dire, il le sait bien et mieux que nous », affirme encore le pape.

 

Et puis, il avait un jour fustigé le cléricalisme « des laïcs », et un peu dans cette même ligne il déclare : « Sans nous en rendre compte, nous avons généré une élite laïque, en croyant que les laïcs engagés sont uniquement ceux qui travaillent pour les prêtres et nous avons oublié, en le négligeant, le croyant qui souvent brûle son espérance dans la lutte quotidienne pour vivre sa foi. »

 

Il indique un lieu où ce travers ne se fait pas sentir : « la pastorale populaire », dont il reconnaît en même temps qu’elle peut avoir des « limites » : c’est, dit-il, « l’un des rares espaces où le peuple de Dieu a été libéré de l’influence du cléricalisme » et, « bien orientée, notamment par une pédagogie de l’évangélisation, elle est riche de valeurs ».

 

Pour ce qui est des grandes orientations pastorales, le pape invite les pasteurs à les évaluer en se demandant  s’ils ont choisi de « stimuler et promouvoir la charité et la fraternité, le désir de vérité et de justice ».

 

Il interroge, selon sa pédagogie habituelle : « Comment faisons-nous en sorte que la corruption ne se niche pas dans nos cœurs ?»

 

Il fait observer que les laïcs aussi ont des solutions à proposer : « Il n’est pas logique – même impossible – de penser qu’en tant que pasteurs nous devrions avoir le monopole des solutions face aux nombreux défis de la vie contemporaine (…). Nous devons être aux côtés de nos fidèles, les accompagnant dans leur recherche, et en stimulant l’imagination de façon à répondre aux problématiques actuelles. »

 

8 avril 2016

Pape François

 

Amoris laetitia: Exhortation apostolique sur l'amour dans la famille,

publié par le Saint Siège ce 8 avril 2016

(Cliquer sur le lien çi-dessous)

 

http://w2.vatican.va/content/vatican/fr.html

 

 

8 mars 2016

PAPE FRANÇOIS MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE

 

PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 29 février 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 9 du 3 mars 2016)

Le salut vient des petites choses

Le salut de Dieu ne vient pas des grandes choses, du pouvoir ou de l'argent, des groupes cléricaux ou politiques, mais des choses petites et simples qui, parfois, suscitent même du dédain. « L’Église nous prépare à la Pâque et aujourd'hui elle nous fait réfléchir sur le salut : comment imaginons-nous le salut, ce salut que nous voulons tous », a affirmé François. Et précisément l’histoire « de la maladie de Naamân », racontée dans le second livre des Rois (5, 1-15), « nous rapproche du fait de la mort : et après ? ».

Pour le Pape, « le mot-clé pour comprendre le message d’aujourd'hui de l’Église est dédain ». Quand « Naamân, arrivé auprès d’Elisée, demande la guérison, Elisée envoie un messager pour lui dire de se baigner sept fois dans le Jourdain. Une chose simple ». Peut-être est-ce précisément pour cela que « Naamân s'indigna » en s’exclamant : « J'ai fait un long voyage, avec de nombreux dons... » : en revanche tout se résout par un simple bain dans le fleuve. « Les habitants de Nazareth — a fait remarquer François en se référant au passage évangélique de Luc (4, 24-30) — s'indignèrent également après avoir entendu la lecture du prophète Isaïe, que Jésus avait faite ce samedi dans la synagogue, en disant “aujourd'hui il est arrivé cela”, en parlant de la libération, de la manière dont le peuple sera libéré ». Et ils commentaient : « Mais qui croit-il être ? Il est l’un d’entre nous, nous l’avons vu grandir depuis l’enfance, il n’a jamais étudié ». Et « ils s’indignèrent » au point qu’ils « voulaient le tuer ».

Le Pape a encore poursuivi, « plus tard, Jésus a senti ce mépris de la part des dirigeants, les docteurs de la loi qui cherchaient le salut dans la casuistique de la morale. Mais « le peuple avait du flair et ne croyait pas » en eux. En revanche, « il croyait en Jésus, parce qu’il parlait en faisant autorité ». « Mais pourquoi ce dédain ? » est la question posée par le Pape. « Car dans notre imagination, le salut doit venir de quelque chose de grand, de quelque chose de majestueux : seuls les puissants nous sauvent, ceux qui ont la force, qui ont de l’argent, qui ont le pouvoir, eux peuvent nous sauver ».

En revanche, « le dessein de Dieu est un autre ». Et ainsi, « ils s’indignent parce qu’ils ne peuvent pas comprendre que le salut ne vient que de ce qui est petit, de la simplicité des choses de Dieu ». Et « quand Jésus fait la proposition de la voie du salut, il ne parle jamais de grandes choses », seulement « de petites choses ». « Comme préparation à la Pâque je vous invite, moi aussi je le ferai, à lire les béatitudes et à lire Matthieu 25, et à penser et voir si quelque chose dans tout cela m’indigne, m’ôte la paix ». Car « le dédain est un luxe que ne peuvent se permettre que les vaniteux, les orgueilleux ». Précisément « à la fin des béatitudes Jésus dit une parole » forte : « Heureux celui qui ne se scandalise pas de moi », c’est-à-dire « qui n’a pas de dédain pour cela, qui ne ressent pas de dédain ». Et en réfléchissant sur les raisons de ces mots, le Pape a répété que « cela nous fera du bien de prendre un peu de temps — aujourd'hui, demain — et de lire les béatitudes, de lire Matthieu et de faire attention à ce qui se passe dans notre cœur : de voir s’il s’y trouve du dédain ». Et « demander la grâce au Seigneur de comprendre que l'unique voie de salut est la folie de la croix, c’est-à-dire l’anéantissement du Fils de Dieu, de se faire petit ».

16 février 2016

Message du pape François pour le mois de février 2016

La Video du Pape 2 - Respect de la création - Fevrier 2016

Pour le mois de février, le pape François attire notre attention sur le respect de la création, reçue comme un don gratuit,   en la cultivant et la protégeant pour les générations futures.

 

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