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Paroisse St Pierre-St Paul
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5 novembre 2015

Des nouvelles de Monseigneur Balsa

 

Mgr Balsa : « Dieu a la patience de créer à nouveau des alliances »

 

Publié le 05 novembre 2015

 

                                                      Nommé le 22 mai 2015, ordonné évêque de Viviers le 12 septembre, Mgr Jean-Louis Balsa participe à sa première Assemblée plénière à Lourdes. Rencontre avec un pasteur qui porte particulièrement le souci de la famille et des jeunes.

 

Qu’avez-vous découvert du diocèse de Viviers ?

 

Ce sont des chrétiens, hommes et femmes, extrêmement donnés. Ce sont 120 prêtres, originaires du diocèse, ordonnés très jeunes et qui sont restés fidèles jusqu’à aujourd’hui. Je suis très impressionné par eux, par leur fougue, leur désir d’Eglise. L’Ardèche est une terre chrétienne. Je n’en avais pas l’habitude – venant des Alpes-Maritimes. Ici le christianisme est très ancré, avec des saints toujours très présents dans les mémoires. Je pense à Saint Jean-François Régis, S.J., à Thérèse Couderc, de spiritualité ignatienne, qui a fondé le Cénacle, au Bienheureux Pierre Vigne, au bienheureux Charles de Foucauld. Ou même au Père Gabriel Longueville, un prêtre assassiné en 1976, sous la dictature, en Argentine. Bref, cette Eglise compte beaucoup de saints. Pour qu’il y en ait, il faut un terreau propice. Je découvre une vie chrétienne forte et profonde.

 

Que dégagez-vous comme priorité pour votre diocèse ?

 

Avec ce « capital », constitué de beaucoup de chrétiens et encore plusieurs prêtres, l’enjeu prioritaire est la pastorale des jeunes. D’abord parce que la rencontre avec le Christ vaut vraiment la peine pour un jeune mais aussi parce qu’ils quittent l’Ardèche après le bac pour leurs études. Il faut donc tout faire pour que la vie ecclésiale et la rencontre du Christ auxquelles ils auront pu goûter s’inscrivent dans leur mémoire profonde – pas dans leurs souvenirs. Afin que, si un jour résonne un appel à être prêtre, religieux ou à se marier, l’Ardèche rappelle que l’Eglise est intéressante. Pour moi, la pastorale des jeunes sera un lieu pour s’enraciner dans une terre, dans un amour d’une Eglise concrète. A nous de créer les conditions pour cela. J’ai été aumônier de lycée à Cannes puis responsable de la Pastorale des jeunes, quand j’étais vicaire épiscopal à Nice. Les jeunes aujourd’hui ont besoin d’événements très forts. Il existe une concurrence dans ce qu’on leur propose par ailleurs. Quand on fait du sport, on n’y va pas une fois tous les quinze jours. Non, c’est deux fois par semaine. La question qui nous est posée est celle de la qualité. Nous avons une obligation de moyens, pas de résultat. Tirer les jeunes par le haut, c’est ce que je retiens de mon expérience personnelle.

 

Quel dossier suivez-vous particulièrement pendant l’AP ?

 

Celui du Synode sur la famille. Le sujet m’intéresse parce que c’est une énorme question. Je pense à ma propre famille, à celles que je connais, à la difficulté de faire famille. On sait depuis le début que ça a mal commencé, avec Adam et Eve. Leur famille était catastrophique. Leurs enfants, Caïn et Abel, n’ont pas été une réussite. Et pourtant, c’est le projet de Dieu. Se serait-il trompé ? Non ! Mais c’est difficile d’être une famille. Ce qui m’intéresse dans cette Assemblée, c’est d’avoir un retour sur le Synode et de m’apercevoir avec bonheur que le Pape et les pères synodaux ont réaffirmé que c’était bien le projet de Dieu et qu’aujourd’hui il fallait accompagner tous ceux dont les familles sont chaotiques, recomposées. Cette tension m’a plu : on voit la destruction de la famille mais aussi que dans cette « pédagogie divine », comme dit le Synode, Dieu a la patience de recomposer, de créer à nouveau des alliances. L’espérance, c’est que Dieu ne nous lâche jamais. Il veut que ça avance et Il nous aide. Quand ça réussit, il faut le montrer. La canonisation des époux Martin est une belle chose. Cela signifie que c’est possible.

 

Sa devise : « Passons sur l’autre rive » (Marc 4, 35)

 

« C’est un ordre que donne Jésus à ses disciples, explique-t-il. Alors qu’ils sont au bord du lac, Jésus dit qu’il faut passer sur l’autre rive mais en réalité il s’agit de passer à autre chose, et plus exactement de la mort à la vie. Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a une tempête énorme pendant la traversée. Ce n’est pas une croisière ! La barque, c’est l’Eglise. Pierre, qui fréquente pourtant Jésus depuis un certain temps, se met à douter, parce que Jésus dort dans le bateau : « Nous sommes perdus ! » Pourtant Jésus est là. Je me dis que nous sommes aujourd’hui dans une période de transition de société, de civilisation. Jésus nous dira toujours de passer sur l’autre rive. Nous vivrons ces doutes. Nous aurons ce combat intérieur à mener. Jésus leur demande pourquoi ils ont peur puisqu’il est là. Donc c’est à la fois une promesse – il y a bien une autre rive – mais enfin, on ne fait pas le tour du lac. On va le traverser. C’est ce que nous faisons. Mon blason représente un bateau, avec trois grandes voiles, c’est l’Eglise qui vient vers nous. Sur chaque voile figure une personne de la Trinité : elle pousse la barque de l’Eglise qui navigue sur la Provence et l’Ardèche ».

 

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