Le Mot du Curé du mois de Juin 2013

Le mot du curé…

               La fin de l’année est déjà là. Les vacances se font sentir avec le retour des beaux jours. Les Confirmations, professions de Foi, Premières Communions sont passées…  La vie des familles s’égrène de joies et de peines… Les mêmes refrains se déroulent comme chaque année.  Et comme chaque année, l’été nous réserve ses festivités de villages, les fêtes patronales, les baptêmes et mariages. En somme, une année normale avec ses joies et ses peines, ses nouveautés et ses habitudes, ses grandeurs et ses pauvretés…

Normale cette année ? Peut-être pas tout à fait… Le meurtre de la jeune Sabrina en septembre dernier, celle du gendarme en octobre, la mort de ce jeune en moto… et tant d’autres qui sont des drames pour les familles et nous-mêmes. Et même si Jésus Christ est ressuscité, la souffrance est présente. Même si Jésus est notre espérance, nous vivons au quotidien dans notre chair ce que la vie nous apporte.

               Ca, c’est au sein de la paroisse. Dans notre pays et dans notre monde aussi il y a eu du mouvement, et il y en a toujours. Le débat sur le mariage pour tous et ses conséquences ont remué beaucoup de cœur, les violences quotidiennes en ont refroidi plusieurs. Les conflits armés, les guerres et prises d’otages aussi.  Et aussi la renonciation de Benoît XVI et l’élection de notre nouveau Pape qui ont fait couler beaucoup d’encre.

               Et une question s’est posée aux paroissiens… Qu’est-ce qui est notre force ? Est-ce que Jésus-Christ nous fait vivre ? Comment en vivons-nous ? Est-ce en Lui que nous avons notre Espérance, notre soutien, notre vie.

A la suite de tous ces évènements, est apparue la nécessité d’être encore plus témoin du Christ ressuscité, de vivre de l’amour de Dieu pleinement, toujours plus.

               Notre Pape François nous invite à ne pas avoir peur d’être imprégné du Christ Jésus, d’être d’authentiques chrétiens et non pas des chrétiens de salon. Alors oui, merci très saint Père, nous entendons votre exhortation à marcher à la suite du Christ.

               Seuls, nous ne pouvons pas être chrétiens. Tertullien disait qu’un chrétien isolé est un chrétien mort. Nous désirons vivre comme Jésus nous l’a demandé et cela implique de se convertir chaque jour un peu.

               Comment les sacrements vont-ils nourrir ceux qui les désirent ? Comment notre témoignage de vie chrétienne fraternelle donnera-t-elle envie aux paroissiens d’être une vraie famille chaleureuse, aimante, accueillante ? Comment allons-nous accompagner tous ceux qui se joignent à nous ? Ceux qui souffrent ? Ceux qui ont Faim ?

               Oui, nous ne sommes pas parfaits mais ensemble nous pouvons vivre quelque chose de fort, de vrai, de juste en Jésus !

Comment ne pas réentendre ce que la première communauté chrétienne a compris ? : « Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. »  Ceux qui l'entendaient furent remués jusqu'au fond d'eux-mêmes ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? »  Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. C'est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux que le Seigneur notre Dieu appellera. »  Pierre trouva encore beaucoup d'autres paroles pour les adjurer, et il les exhortait ainsi : « Détournez-vous de cette génération égarée, et vous serez sauvés. »  Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre se firent baptiser. La communauté s'augmenta ce jour-là d'environ trois mille personnes.  Ils étaient fidèles à écouter l'enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. La crainte de Dieu était dans tous les cœurs ; beaucoup de prodiges et de signes s'accomplissaient par les Apôtres.  Tous ceux qui étaient devenus croyants vivaient ensemble, et ils mettaient tout en commun ; ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, pour en partager le prix entre tous selon les besoins de chacun. Chaque jour, d'un seul cœur, ils allaient fidèlement au Temple, ils rompaient le pain dans leurs maisons, ils prenaient leurs repas avec allégresse et simplicité. Ils louaient Dieu et trouvaient un bon accueil auprès de tout le peuple. Tous les jours, le Seigneur faisait entrer dans la communauté ceux qui étaient appelés au salut. » (Actes des Apôtres chapitre 2, 36-47).

               La vie chrétienne est une vie à la suite de Jésus en tant qu’Il fait de nous des frères pour être auprès du Père quand le temps sera venu pour nous de Le rejoindre.

               Soyons proches les uns des autres, convertissons-nous et portons-nous les uns les autres dans la prière et la fraternité malgré nos pauvretés et avec nos dons particuliers, selon ce que nous sommes.

               Que chacun d’entre vous soit béni et que cette fin d’année soit source de joie et de renouveau en Jésus Christ.

Monsieur le curé, Michel Dejouy.

Comments

[Cactus]

Normale, cette année ? oui sans doute si l'on tient compte du déroulement des jours, mais si on regarde ce que l'on a pu vivre elle prend une autre couleur ! bien sûr difficultés et deuils l'ont apesantie mais à chaque fois il a fallu rebondir ! Il a fallu puiser au fond de notre coeur la force que met en tout hommme le Vivant ! Et alors tout prend un autre sens ! Du fond du coeur monte un désir de se battre contre celui qui veut nous pousser au désespoir, seul, c'est vrai on ne peut rien, mais solidaires et avec amour, au sein d' une vrai famille chrétienne avec un tel Père et avec Marie comme Mère on "peut tout ! " Alors retroussons nos manches et mettons-nous au travail avec Celui qui veut que tous les hommes soient frères.