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Paroisse St Pierre-St Paul

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23 janvier 2017

L'aubergiste étonné

PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

L'aubergiste étonné

Mardi, 10 janvier 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°003 du 19 janvier 2017)

Pourquoi Jésus enseignait-il avec une autorité qui « étonnait » et conquérait, alors qu’en revanche, les scribes et les docteurs de la loi pouvaient seulement imposer les lois, mais « ils n’entraient pas dans le cœur du peuple »?

" ».La méditation du Pape François a été entièrement axée sur les différences entre l’« autorité réelle » de l’un, par rapport à l’ « autorité formelle » des autres. Une confrontation significative et éloquente, qui conduit à réfléchir sur le façon dont celui qui est appelé à « enseigner la vérité » peut tomber dans la tentation du « cléricalisme », au lieu de suivre la route de la « proximité aux personnes"

Le Pape s’est inspiré d’une parole tirée de l’Évangile du jour (Marc 1, 21-28), dans lequel « il est dit que les gens étaient étonnés ». Pourquoi cet « étonnement »? « A cause de la manière dont Jésus enseignait. En effet, il leur enseignait comme quelqu’un qui fait autorité et non comme les scribes, c’est-à-dire les docteurs de la loi ». Tous ces gens, en effet, enseignaient, « mais ils n’entraient pas dans le cœur du peuple » et donc ne faisait pas « autorité ». Le thème de l’autorité est récurrent dans l’Évangile. Celle de Jésus, en particulier, se retrouve « très souvent remise en question » précisément par les docteurs de la loi, par les pharisiens, par les prêtres et les scribes  : « Mais avec quelle autorité fais-tu cela ? ». Au fond de la question, il y a « le problème de l’autorité formelle et de l’autorité réelle ». Alors que les scribes et les pharisiens « avaient une autorité formelle », Jésus « avait une autorité réelle ». Mais « non parce qu’il était un séducteur ».

En effet, s’il est vrai que Jésus apportait un « enseignement nouveau », il est également vrai que « Jésus lui-même dit qu’il enseignait la loi jusqu’à son dernier point ». La nouveauté par rapport aux docteurs de la loi était que « Jésus enseignait la Vérité, mais avec autorité ». Il est alors important de comprendre « où est la différence de cette autorité ».

Le Pape a cherché à l’éclaircir en expliquant ses caractéristiques. « Tout d’abord, l’autorité de Jésus était une autorité humble : Jésus enseignait avec humilité ». Il avait une dimension de « service ». Donc, Jésus « servait les gens, expliquait les choses pour que les gens comprennent bien : il était au service des gens. Il avait une attitude de serviteur, et cela lui donnait de l’autorité ». Au contraire, les docteurs de la loi « avaient une psychologie de princes », et ils pensaient : « Nous sommes les maîtres, les princes et nous vous enseignons. Ce n’est pas un service : nous commandons, vous obéissez ». Une deuxième « attitude de l’autorité de Jésus » « était la proximité ». Il « n’était pas allergique aux gens : toucher les lépreux, les malades ne le dégoûtait pas ». Et « cette façon d’être proches des gens donne de l’autorité ». La comparaison avec les docteurs, les scribes et les prêtres est évidente : eux « s’éloignaient des gens, dans leur cœur ils méprisaient les gens, ils aimaient se distinguer, en se promenant sur les places bien habillés ». Ces docteurs « avaient une psychologie cléricaliste : ils enseignaient avec une autorité cléricaliste ». Jésus en revanche « était très proche des gens » et cela lui donnait de l’autorité.

En reprenant le fil du discours, François a résumé les caractéristiques de l’autorité de Jésus et a rappelé qu’en premier lieu « le chef est celui qui sert ». En deuxième lieu, il y a la « proximité ». Et enfin, il y a une « troisième différence » par rapport aux docteurs de la loi : la « cohérence ». Jésus « était cohérent, il vivait ce qu’il prêchait ». Et c’est celle-ci, a ajouté le Pape en se référant également à notre époque, « l’autorité que ressent le peuple de Dieu ».

Une autorité qui étonne et qui conquiert. Pour bien faire comprendre ce concept, le Pape, en conclusion de son homélie, a également rappelé la parabole du bon samaritain. Dans celle-ci, « il y a un quatrième personnage : l’aubergiste », qui — tel est le lien avec toute la méditation du Pape — a été étonné ; pas tellement étonné devant les blessures de ce pauvre homme, car il savait que sur ce chemin, sur cette route il y avait des brigands », ni par l’attitude du prêtre et du lévite, « parce qu’il les connaissait. Et ils savait quelle était leur façon de faire ». L’aubergiste est « étonné par ce samaritain » dont il ne comprenait pas le choix. Il pensait peut-être : « Mais il est fou! Mais c’est aussi un étranger, il n’est pas juif, c’est un pécheur... Mais il est fou, je ne comprends pas! ». Cela « est l’étonnement », le même « étonnement que les gens » devant Jésus, « parce que son autorité était une autorité humble, de service, c’était une autorité proche des gens et c’était une autorité cohérente ».

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10 janvier 2017

Journée mondiale du migrant et réfugié

 

 

Journée mondiale du migrant et réfugié

 

 

 

  

Le 15 janvier, l’Église catholique célèbre la 103e Journée mondiale du migrant et du réfugié pour laquelle le pape François a choisi comme thème de réflexion et de prière : « Mineurs migrants, vulnérables et sans voix ».

À travers cette journée, le Saint-Père nous invite à nous unir avec nos frères et sœurs venus d’ailleurs, et à prier particulièrement pour les plus petits, les mineurs. Cette journée nous aide aussi à faire l’expérience de la catholicité de l’Église, composée de membres de tous les peuples et de toutes les langues, unis autour du Christ.

Selon l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance), on estime aujourd’hui à près de 50 millions le nombre d’enfants migrants ou déplacés de force à travers le monde. Parmi eux, plus de la moitié (28 millions) a fui la violence. Si la plupart quittent leurs pays avec leurs familles, un nombre croissant entreprennent des voyages longs et périlleux sans adultes pour les accompagner. 88 300 mineurs isolés ont ainsi demandé l’asile dans un pays de l’Union européenne en 2015. Ces chiffres sont si impressionnants que l’on en viendrait à oublier qu’ils représentent des vies humaines : des petites filles et petits garçons, des adolescentes et des adolescents... guère différents de nos propres enfants. La doctrine sociale de l’Église rappelle elle aussi que l’enfance est une valeur en soi, et que « la reconnaissance publique de la valeur sociale de l’enfance est nécessaire dans tous les pays » (Compendium de doctrine sociale, 244). Les enfants sont avant tout des enfants, et il nous appartient de les protéger pour qu’ils grandissent dans la joie et l’amour, gage de leur épanouissement. Ainsi, la voix des enfants doit être placée au cœur des débats internationaux sur la migration et le déplacement, et au cœur des préoccupations de l’Église.

Tout au long de l’année, les catholiques du monde entier sont invités à célébrer des Journées mondiales, à travers lesquelles l’Église cherche à sensibiliser ses fidèles sur des thèmes de grande importance : la paix (1er janvier), les vocations (7 mai), les œuvres de la Terre Sainte (14 avril), etc. Une des plus anciennes, instaurée en 1914, est la Journée mondiale du migrant et réfugié ; la mobilité humaine n’est pas un phénomène nouveau et l’Église manifeste depuis longtemps un grand intérêt pour les migrants, se préoccupant de leur sort, au travers notamment d’un accompagnement pastoral adapté.

 

 

+ 1 migrant sur 8 est un enfant + 1 enfant sur 200 dans le monde est réfugié + Il y a deux fois plus d’enfants réfugiés en 2015 qu’en 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

6 janvier 2017

Voeux du père Piotr pour notre paroisse

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5 janvier 2017

PLAN VIGIE PAROISSE ALERTE MIGRANTS Des rumeurs

 

PLAN VIGIE PAROISSE

ALERTE MIGRANTS

 

Des rumeurs persistantes font état d’une « caravane » de migrants parcourant les chemins de notre Pays des Paillons.

Elle semblerait se diriger vers nos églises.

Les « milieux bien informés » pensent que leur intention serait de rejoindre une famille de sans abri qui occupe déjà les locaux depuis la nuit du 24 au 25 décembre dernier.

Il y « aurait » trois meneurs principaux, dont on ne connait hélas pas très bien la véritable origine et qui se feraient appelés (sous réserve): Melchior, Balthazar et un certain Gaspar.

Vous les reconnaitrez facilement, ils sont tous trois précédés d’une étoile au-dessus de leur tête qui brille même en plein jour !

Si vous les voyez, n’intervenez pas, prévenez immédiatement le Vatican !

 

L’équipe du blog

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3 janvier 2017

INFO JANVIER 2017

Le Père PIOTR, qui nous vient de Pologne et assure depuis Octobre un remplacement provisoire de notre Curé dans notre Paroisse Saint Pierre Saint Paul, sera absent
du 2 janvier à la fin du mois.

Les cérémonies et messes
(voir la page "horaires des messes et célébrations")
seront assurées par plusieurs prêtres de notre Doyenné Pays du Paillon.

Nous voulons ici remercier chacun d'eux, nous pouvons nommer le Père Luigi, le Père Tchan ainsi que le Père Giallo, entre autres,
pour leur dévouement et la surcharge de travail que cela leur occasionnera.
Nous les assurons de notre prière et de notre fraternité.

 

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30 décembre 2016

« Se plaindre au Seigneur est une façon de prier

 « Se plaindre au Seigneur est une façon de prier »

Catéchèse du 28 décembre 2015 (Traduction intégrale)

  Se plaindre au Seigneur est une façon de prier », la lamentation « est une forme de foi », a affirmé le pape François à l’audience générale du 28 décembre 2016. Depuis la salle Paul VI du Vatican, il a assuré aussi que l’espérance ouvrait à « ce qui n’est même pas imaginable ».

Poursuivant sa série de catéchèses sur l’espérance, le pape a souligné que « la foi n’est pas seulement silence qui accepte tout sans répliquer, l’espérance n’est pas certitude qui te met à l’abri du doute et de la perplexité ». La foi, a-t-il ajouté, « c’est aussi lutter avec Dieu, lui montrer notre amertume, sans ‘pieuses’ dissimulations ».

L’espérance, a-t-il encore expliqué en méditant sur l’exemple du patriarche biblique Abraham, « c’est la capacité d’aller au-delà des raisonnement humains, de la sagesse et de la prudence du monde, au-delà de ce qui est normalement considéré comme le bon sens, pour croire dans l’impossible ».

« Il est temps de nous confier à Dieu, a conclu le pape François. Il n’y a rien de plus beau. L’espérance ne déçoit pas ».

 

Catéchèse du pape François

L’espérance chrétienne – 4. Abraham, père dans la foi et dans l’espérance

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

 Saint Paul, dans la Lettre aux Romains, nous rappelle la grande figure d’Abraham, pour nous indiquer le chemin de la foi et de l’espérance. L’apôtre écrit ainsi sur lui : « Espérant contre toute espérance, il a cru ; ainsi est-il devenu le père d’un grand nombre de nations » (Rm 4,18); “Espérant contre toute espérance”. Ce concept est fort : même lorsqu’il n’y a pas d’espérance, j’espère. Notre père Abraham est comme cela. Saint Paul fait référence à la foi avec laquelle Abraham crut à la parole de Dieu qui lui promettait un enfant. Mais c’était vraiment faire confiance en espérant « contre toute espérance », tant ce que le Seigneur lui annonçait était invraisemblable, parce qu’il était âgé – il avait presque cent ans – et sa femme était stérile. Elle n’y était pas arrivé ! Mais Dieu l’a dit, et il crut. Il n’y avait pas d’espérance humaine parce qu’il était âgé et sa femme stérile: et lui il crut.

Confiant dans cette promesse, Abraham se met en chemin, accepte de quitter sa terre et de devenir un étranger, espérant en cet enfant “impossible” que Dieu devait lui donner malgré le fait que le sein de Sara fut désormais comme mort. Abraham croit, sa foi s’ouvre à une espérance en apparence déraisonnable; c’est la capacité d’aller au-delà des raisonnement humains, de la sagesse et de la prudence du monde, au-delà de ce qui est normalement considéré comme le bon sens, pour croire dans l’impossible. L’espérance ouvre de nouveaux horizons, rend capables de rêver ce qui n’est même pas imaginable. L’espérance fait entrer dans l’obscurité d’un avenir incertain pour marcher dans la lumière. Elle est belle, la vertu de l’espérance ; elle nous donne beaucoup de force pour marcher dans la vie.

Mais c’est un chemin difficile. Et vient le moment, y compris pour Abraham, de la crise du découragement. Il a fait confiance, il a quitté sa maison, sa terre, ses amis, … Tout. Il est parti, il est arrivé dans le pays que Dieu lui avait indiqué, le temps est passé. Faire un tel voyage en ce temps là ce n’était pas comme aujourd’hui, avec les avions – en quelques heures – ; il fallait des mois, des années ! Le temps est passé, mais l’enfant ne vient pas, le sein de Sara reste fermé dans sa stérilité.

Et Abraham, je ne dis pas qu’il perd patience, mais il se plaint au Seigneur. Nous apprenons aussi cela de notre père Abraham : se plaindre au Seigneur est une façon de prier. Parfois j’entends, quand je confesse : “je me suis plaint au Seigneur …”, et [je réponds]: “Mais non ! Plains-toi, Il est père !”. Et c’est une façon de prier : plains-toi au Seigneur, cela est bon. Abraham se plaint au Seigneur en disant : « ‘Mon Seigneur Dieu, […] je m’en vais sans enfant, et l’héritier de ma maison, c’est Élièzer de Damas’. (Elièzer était celui qui gérait toutes les affaires). Abraham dit encore : ‘Tu ne m’as pas donné de descendance, et c’est un de mes serviteurs qui sera mon héritier’. Alors cette parole du Seigneur fut adressée à Abram : ‘Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais quelqu’un de ton sang’. Puis il le fit sortir et lui dit : ‘Regarde le ciel, et compte les étoiles, si tu le peux… ‘ Et il déclara : ‘Telle sera ta descendance !’ Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » (Gn 15,2-6).

La scène se passe de nuit, dehors tout est noir, mais dans le cœur d’Abraham aussi, il y a l’obscurité de la déception, du découragement, de la difficulté de continuer à espérer dans quelque chose d’impossible. Désormais le patriarche est trop avancé en âge, il semble qu’il n’y ait plus de temps pour un enfant, et que ce sera un serviteur qui succédera en héritant tout.

Abraham s’adresse au Seigneur, mais même si Dieu est présent et parle avec lui, c’est comme s’il s’était éloigné, comme s’il n’avait pas tenu parole. Abraham se sent seul, il est vieux et fatigué, la mort plane. Comment continuer à faire confiance ?

Et pourtant, déjà sa lamentation est une forme de foi, c’est une prière. Malgré tout, Abraham continue à croire en Dieu et à espérer que quelque chose puisse encore arriver. Autrement, pourquoi interpeller le Seigneur, se plaindre à Lui, lui rappeler ses promesses ? La foi n’est pas seulement silence qui accepte tout sans répliquer, l’espérance n’est pas certitude qui te met à l’abri du doute et de la perplexité. Si souvent, l’espérance est obscurité ; mais l’espérance est là … qui te fait avancer. La foi c’est aussi lutter avec Dieu, lui montrer notre amertume, sans “pieuses” dissimulations. “Je me suis mis en colère contre Dieu et je lui ai dit ceci, cela …”. Mais Il est père, Il t’a compris : va en paix ! Il faut avoir ce courage ! Et cela est l’espérance. L’espérance c’est aussi ne pas avoir peur de voir la réalité pour ce qu’elle est et d’en accepter les contradictions.

 

Abraham donc, dans la foi, s’adresse à Dieu pour qu’il l’aide à continuer à espérer. C’est curieux, il ne demanda pas un enfant. Il demanda : “Aide-moi à continuer à espérer”, la prière pour avoir l’espérance. Et le Seigneur lui répond en insistant avec sa promesse invraisemblable : l’héritier ne sera pas un serviteur, mais un enfant né d’Abraham, engendré par lui. Rien n’a changé, de la part de Dieu. Il continue à confirmer ce qu’il avait déjà dit, et n’offre pas de prétextes à Abraham, pour qu’il se sente rassuré. Son unique sécurité est de se fier à la parole du seigneur et de continuer à espérer.

Et ce signe que Dieu donne à Abraham est une demande de continuer à croire et à espérer : « Regarde le ciel, et compte les étoiles… Telle sera ta descendance » (Gn 15,5). C’est encore une promesse, c’est encore quelque chose à attendre dans l’avenir. Dieu fait sortir Abraham de sa tente, en réalité de ses visions étriquées, et lui montre les étoiles. Pour croire, il fait savoir voir avec les yeux de la foi ; ce sont seulement des étoiles, que tout le monde peut voir, mais pour Abraham elles doivent devenir le signe de la fidélité de Dieu.

 

Rien de plus beau. L’espérance ne déçoit pas. Merci. C’est cela la foi, c’est cela le chemin de l’espérance que chacun de nous doit parcourir. Si à nous aussi il ne reste comme unique possibilité que celle de regarder les étoiles, alors il est temps de nous confier à Dieu.

 

 

 

25 décembre 2016

Joyeux Noël

 

 

"Accueillez et recevez ce moment comme une parole de confiance"

 

  

À toutes celles et ceux, croyants ou non, que Noël rejoindra, je veux simplement dire avec la force de ma foi au Christ et avec mon cœur : accueillez et recevez ce moment comme une parole de confiance, de vie, d'espérance et d'Amour dans l'aujourd'hui de nos vies d'hommes, de femmes, de jeunes avec leurs ombres et leurs lumières, leurs joies et leurs déceptions. Dans l'aujourd'hui de notre environnement assombri, ici, par de terribles événements et leurs séquelles loin d'être guéries, de notre société trop souvent en mal de raisons de vivre et de sens. Je sais tout ce qu'il y a de générosité, de solidarité, de respect, du sens de l'autre et du partage. Alors, que la confiance prévale en toutes nos relations humaines ; défions-nous de la défiance, ayons peur de la peur, osons nous regarder, nous parler pour faire route ensemble. Croyons en la vie, même si elle est battue en brèche par des porteurs de mort inconscients. La vie de chaque jour, la vie que l'on donne, la vie que l'on préserve, la vie que l'on accompagne. Portons l'Espérance. La vie est sans cesse appel pour chacun de nous à nous ouvrir à ce qui grandit l'homme, à porter cette aspiration spirituelle : que l'homme est plus grand que son humanité. La force de l'Homme est l'Amour. C'est ce que Dieu est venu nous dire en sa parole vivante : Jésus. C'est cela cet Enfant de la crèche. Noël. Une parole de confiance en l'homme capable d'amour. Une parole de vie et de naissance toujours à l'Amour. Une parole d'Espérance.

« Je vous annonce une grande joie. Aujourd'hui nous est né un Sauveur qui est le Christ, Seigneur, un nouveau-né. » Osons risquer la confiance en Dieu et dans les autres.

Bon Noël !

 

+ André Marceau Évêque de Nice

 

 

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(veillée à la Grave de Peille)

22 décembre 2016

Message de Monseigneur Balsa

 

Le message de Noël de Mgr Balsa, évêque de Viviers :

 

« Il y a 2016 ans, un enfant nommé Jésus entrait dans notre monde, de manière presque inaperçue, comme n’importe lequel d’entre nous lorsque nous sommes venus au monde. Lui était seulement connu de ses parents, reconnu par des bergers et par une étrange musique venue du ciel.

 

Avec la naissance de Jésus, Dieu s’est écarté d’un rivage qu’il a toujours été pour devenir ce qu’il n’est pas : aller vers l’autre rive des êtres humains, devenir lui-même un être humain. Et qui plus est : Dieu qui n’est assimilable avec rien ni personne, s’est manifesté là où on le l’attendait pas, dans une indifférence quasi totale, sauf à être « compté » comme un être humain de plus dans une recensement général.

 

Ou bien à scandaliser ceux qui veulent conserver Dieu en le tenant tellement éloigné de nous, comme un idéal inaccessible, voire inexistant.

 

L’un des Pères de l’Eglise, Tertullien, éclairera la naissance de Dieu comme homme :

 « Qu’il te fait peur cet enfant, rejeté sans armes ni bagages, et que tu le dédaignes parce qu’il faut le maintenir dans des langes, le pétrir de pommades et le faire rire par des caresses. Mais toi, comment es-tu né ? Si tu hais la naissance de cet homme, comment peux-tu donc aimer quelqu’un ? Dieu en Jésus-Christ aima cet homme, ce caillot formé dans le placenta, cet homme venant au monde par les organes génitaux, cet homme nourri au milieu de caresses dérisoires. C’est pour lui qu’il est descendu, pour lui qu’il a prêché, pour lui qu’en toute humilité, il s’est abaissé lui-même jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ».

 

Et si le Pape François, 2016 ans après Jésus, dans Evangelli Gaudium, à propos de l’Eglise et du monde, demande à ce que nous passions d’une attitude conservation à une attitude de conversion, c’est parce que dans la naissance de Jésus, c’est d’abord Dieu qui est lui-même passé d’un état de d’auto-conservation à un état de conversion.

 

Noël, n’est pas un conte, une histoire pour des enfants.

 Noël appelle tous les adultes à une conversion permanente, concrète, incarnée.

 

Chaque fois qu’il est permis à être humain de venir au monde sur cette terre, et que de rien, il devienne quelqu’un, c’est Dieu qui naît.

 Chaque fois qu’un être humain se bat pour que la planète ne consume pas ses ressources, mais les convertisse en les recyclant durablement, c’est Dieu qui naît.

 Chaque fois qu’un être humain refuse la mort en donnant sa vie pour les autres, c’est Dieu qui naît.

 

Dans 6 mois, en juillet, en plein été, des jeunes de l’Ardèche vont faire l’expérience de la naissance de Jésus et de son incarnation : les uns dans des camps de réfugiés à Vintimille, les autres avec les malades à Lourdes.

 Ces jeunes vont faire le chemin que Dieu a fait lui-même il y a 2016 ans en Jésus-Christ, ils vont s’écarter un peu du rivage des habitudes, des vacances habituelles, pour se laisser convertir par l’Esprit de Dieu qui animait Jésus, avec ceux qui luttent pour tout simplement vivre. Ils seront aux frontières du mystère du passage de la mort à la vie.

 Que ce Noël soit une vraie Bonne Nouvelle pour tous ceux qui aspirent à la Vie, parce que Dieu est avec nous pour toujours : l’Emmanuel.

 Que ce Noël soit une vraie conversion de nos communautés d’Eglise, de notre pays, de nos habitudes, non pas pour sauver les meubles, mais pour être nous-mêmes sauvés de ce que nous croyons verrouillé pour toujours.

 Ce Noël, prenons au sérieux l’ordre de Jésus : « écartez-vous un peu du rivage » ! »

 

 

 

18 décembre 2016

PAROISSE SAINT PIERRE SAINT PAUL NÖEL DANS NOS

PAROISSE SAINT PIERRE SAINT PAUL             

NÖEL DANS NOS VILLAGES

 

 

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10 décembre 2016

Pape François

 

 

Réforme de la Curie: les 12 critères de conduite du pape

Posted by Anne Kurian on 22 December, 2016

          

 Le pape François a donné douze critères de conduite pour poursuivre la réforme de la Curie romaine, le 22 décembre 2016 :

conversion personnelle, sens pastoral, sens missionnaire, rationalité, fonctionnalité, modernité, sobriété, subsidiarité, synodalité, catholicité, professionnalisme, gradualité.

Près de quatre ans après son élection, en présentant les traditionnels vœux de Noël aux membres de la Curie romaine, le pape a souligné que la réforme était « un processus délicat ». Il a appelé « l’engagement de tout le personnel de la Curie » dans « une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire ».

Dans les critères qu’il a énumérés, il a aussi plaidé pour l’embauche de personnel venant « du monde entier », pour « l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs » dans les dicastères et pour « la valorisation du rôle de la femme ».

Pour la suite de la réforme, le pape François a souhaité aussi « une simplification et un allègement de la Curie » et une « réorganisation des compétences spécifiques des différents dicastères ».

« Il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur » (promouvoir pour éloigner). « C’est un cancer », a-t-il insisté.

Au fil des critères, le pape François a rappelé à plusieurs reprises le rôle du pape, soulignant la nécessité que « tous les dicastères se réfèrent directement » à lui et que « des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents préfets » aient lieu avec lui.

Critères du pape pour la conduite de la réforme (Verbatim)

Il y en a principalement douze : Individualité, Sens pastoral, Sens missionnaire, Rationalité, Fonctionnalité, Modernité, Sobriété, Subsidiarité, Synodalité, Catholicité, Professionnalité, Gradualité.

1. Individualité (Conversion personnelle)

Je répète de nouveau l’importance de la conversion individuelle sans laquelle tous les changements dans les structures seront inutiles. L’âme véritable de la réforme, ce sont les hommes qui en font partie et la rendent possible. En effet, la conversion personnelle supporte et renforce la conversion communautaire.

Il y a un fort lien d’échange entre l’attitude personnelle et l’attitude communautaire. Une seule personne peut apporter beaucoup de bien à tout le corps mais peut lui porter préjudice et le faire tomber malade. Et un corps sain est celui qui sait récupérer, accueillir, fortifier, soigner et sanctifier ses membres.

2. Sens pastoral (Conversion pastorale)

La Curie étant une communauté de service, et rappelant l’image du pasteur (cf. Ez 34, 16 ; Jn 10, 1-21), « il nous fait du bien à nous aussi, appelés à être pasteurs dans l’Église, de laisser le visage de Dieu Bon Pasteur nous illuminer, nous purifier, nous transformer et nous restituer pleinement renouvelés à notre mission. Que nous puissions, même sur nos lieux de travail, ressentir, cultiver et pratiquer un sens pastoral fort, avant tout envers les personnes que nous rencontrons tous les jours. Que personne ne se sente négligé ou maltraité, mais que chacun puisse faire l’expérience, avant tout ici, du soin prévenant du Bon Pasteur ». Derrière les papiers il y a des personnes.

L’engagement de tout le personnel de la Curie doit être animé par un sens pastoral et une spiritualité de service et de communion, puisque c’est l’antidote à tous les poisons de la vaine ambition et de la rivalité illusoire. En ce sens le bienheureux Paul VI avertissait : « Que la Curie Romaine ne soit pas une bureaucratie, comme certains la jugent à tort, prétentieuse et apathique, seulement juridique et ritualiste, ni une école d’ambitions cachées et de sourds antagonismes, comme d’autres l’accusent ; mais qu’elle soit une véritable communauté de foi et de charité, de prière et d’action ; communauté de frères et de fils du Pape qui font tout, chacun dans le respect de la compétence d’autrui et avec un sens de la collaboration, pour le servir dans son service des frères et des fils de l’Église universelle et de la terre entière ».

3. Sens missionnaire (Christocentrisme)

C’est la fin principale de tout service ecclésiastique, celle qui consiste à porter la joyeuse annonce aux extrémités de la terre, comme nous le rappelle le magistère conciliaire, parce qu’ « il y a des structures ecclésiales qui peuvent arriver à favoriser un dynamisme évangélisateur ; également les bonnes structures sont utiles quand une vie les anime, les soutient et les guide. Sans une vie nouvelle et un authentique esprit évangélique, sans fidélité de l’Église à sa propre vocation, toute nouvelle structure se corrompt en peu de temps ».

4. Rationalité

Sur la base du principe selon lequel tous les Dicastères sont juridiquement égaux entre eux, une rationalisation des organismes de la Curie Romaine est nécessaire pour mettre en évidence le fait que chaque Dicastère a des compétences propres. Ces compétences doivent être respectées mais aussi réparties avec rationalité, avec efficacité et efficience. Aucun Dicastère ne peut donc s’attribuer la compétence d’un autre Dicastère, selon ce qui est fixé par le droit, et d’autre part, tous les Dicastères se réfèrent directement au Pape.

5. Fonctionnalité

Le regroupement éventuel de deux – ou plus – Dicastères, compétents sur des matières proches ou en relations étroites, en un unique Dicastère sert d’un côté à donner au Dicastère en question une importance plus grande (également à l’extérieur) ; d’un autre côté, la contiguïté et l’interaction des réalités particulières dans un unique Dicastère aident à avoir une plus grande fonctionnalité (les deux nouveaux Dicastères d’institution récente en sont un exemple).

La fonctionnalité nécessite aussi la révision continuelle des rôles et de l’adéquation des compétences et des responsabilités du personnel, et, en conséquence, la réalisation de mutations, d’embauches, d’interruptions et aussi de promotions.

6. Modernité (Mise à jour)

C’est-à-dire la capacité de lire et d’écouter les “signes des temps”. En ce sens « nous prenons sans délai les mesures nécessaires afin que les dicastères de la Curie Romaine soient conformes aux situations de notre temps et s’adaptent aux nécessités de l’Église universelle ». Cela était demandé par le Concile Vatican II : « Que les Dicastères de la Curie Romaine soient soumis à une nouvelle organisation plus en rapport avec les besoins des temps, des pays et des rites, notamment en ce qui concerne leur nombre, leur nom, leur compétence, leurs méthodes propres de travail et la coordination de leurs travaux ».

7. Sobriété

Dans cette perspective, une simplification et un allègement de la Curie sont nécessaires : regroupement ou fusion de Dicastères selon les matières de compétence et simplification interne de chaque Dicastère ; éventuelles suppressions de Bureaux qui ne correspondent plus aux nécessités contingentes. Intégration dans les Dicastères, ou réduction, des commissions, académies, comités, etc… le tout en vue de l’indispensable sobriété nécessaire à un témoignage correct et authentique.

8. Subsidiarité

Réorganisation des compétences spécifiques des différents Dicastères, si nécessaire en les transférant d’un Dicastère à un autre, afin d’atteindre l’autonomie, la coordination et la subsidiarité dans les compétences, ainsi que l’interrelation dans le service.

En ce sens, le respect des principes de subsidiarité et de rationalisation des relations avec la Secrétairerie d’Etat et à l’intérieur de celle-ci – entre ses diverses compétences -, est aussi nécessaire afin qu’elle soit, dans l’accomplissement de ses fonctions, l’aide directe la plus immédiate du Pape. Ceci aussi pour une meilleure coordination des différents secteurs des Dicastères et des Bureaux de la Curie. La Secrétairerie d’Etat pourra accomplir cette importante fonction qui est la sienne, justement en réalisant l’unité, l’interdépendance et la coordination de ses sections et de ses divers secteurs.

9. Synodalité

Le travail de la Curie doit être synodal : réunions habituelles des Chefs de Dicastères présidées par le Pontife Romain ; Audiences des Chefs de Dicastères régulières; réunions interdicastérielles habituelles. La réduction du nombre de Dicastères permettra des rencontres plus fréquentes et plus systématiques des différents Préfets avec le Pape, ainsi que des réunions des Chefs de Dicastères efficaces, ce que ne peut être le cas d’un groupe trop nombreux.

La synodalité doit être vécue aussi à l’intérieur de chaque Dicastère, en donnant une importance particulière au Congresso et une fréquence plus élevée au moins à la Session ordinaire. A l’intérieur de chaque Dicastère il faut éviter la fragmentation qui peut être produite par différents facteurs, comme la multiplication des secteurs spécialisés qui peuvent tendre à être autoréférentiels. La coordination entre ceux-ci doit être faite par le Secrétaire ou le Sous-Secrétaire.

10. Catholicité

Entre les collaborateurs, outre les prêtres et les consacrés/ées, la Curie doit refléter la catholicité de l’Église par l’embauche de personnel venant du monde entier, de diacres permanents et de fidèles laïcs dont le choix doit être attentivement fait sur la base de leur irréprochable vie spirituelle et morale et de leur compétence professionnelle. Il est opportun de prévoir l’accès d’un plus grand nombre de fidèles laïcs surtout dans les Dicastères où ils peuvent être plus compétents que des clercs ou des consacrés. De plus, la valorisation du rôle de la femme et des laïcs dans la vie de l’Église est de grande importance, ainsi que leur intégration dans les rôles de conduite des Dicastères, avec une attention particulière à la multiculturalité.

11. Professionnalisme

Il est indispensable que chaque Dicastère adopte une politique de formation permanente du personnel, pour éviter de « se rouiller » et de tomber dans la routine du fonctionnalisme.

D’autre part, il est indispensable d’archiver définitivement la pratique du promoveatur ut amoveatur. C’est un cancer.

12. Gradualité (discernement)

La gradualité est le fruit du discernement indispensable qui implique processus historique, scansion de temps et d’étapes, contrôle, corrections, expérimentations, approbations ad experimentum. Donc, dans ces cas, il ne s’agit pas d’indécision mais de la flexibilité nécessaire pour pouvoir atteindre une véritable réforme.

 

 

 

   
   

 

Le pape François a dressé un premier bilan sur la réforme de la Curie romaine en cours, le 22 décembre 2016, à l’occasion des vœux de fin d’année au Vatican. Il a lui-même énuméré les principales étapes déjà accomplies, notamment dans le domaine financier, dans la structure des dicastères et pour la protection des mineurs.

Devant les responsables de la Curie, le pape a souligné que la réforme était « un processus délicat ». Il a donné les bonnes attitudes à suivre, entre autres : fidélité à l’essentiel, continuel discernement, courage évangélique, sagesse ecclésiale, écoute attentive, silence positif, décisions fermes, autorité responsable, obéissance sans condition. Mais surtout « prière, prière et prière » pour s’abandonner à « la conduite sûre de l’Esprit Saint ».

Filant la métaphore médicale, le pape François a rappelé son discours sur les « maladies » de la Curie deux ans plus tôt : « Il était nécessaire de parler de maladies et de soins parce que toute opération, pour être un succès, doit être précédée de diagnostics approfondis, d’analyses soignées et doit être accompagnée et suivie de prescriptions précises ».

Comme dans tout parcours de soin, a-t-il ajouté dans son long discours, « il est normal, et même salutaire, de rencontrer des difficultés qui, dans le cas de la réforme, pourraient se présenter sous diverses typologies de résistances ».

Et le pape d’en énumérer trois : « les résistances ouvertes qui naissent souvent de la bonne volonté et du dialogue sincère ; les résistances cachées qui naissent des cœurs effrayés ou pétrifiés (…), de celui qui en paroles se dit prêt au changement, mais veut que tout reste comme avant » et « les résistances malveillantes » inspirées par le « démon », qui se réfugient « dans les traditions, dans les apparences, dans la formalité, dans le connu ».

Mais pour le pape, « les résistances bonnes – et même les moins bonnes – sont nécessaires et méritent d’être écoutées, accueillies et encouragées à s’exprimer, parce que c’est un signe que le corps est vivant ».

 

 

 

 

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